Un meurtre est un meurtre (1972)

Il s'agit d'un film policier dans le style de ceux de Chabrol. Le film est particulièrement bien construit avec une intrigue qui va en se complexifiant avec de multiples fausses pistes et de nombreux rebondissements. Marie une femme paralysée meurt écrasée dans un accident ... Mais s'agit-il réellement d'un accident ? Son Mari Paul ne l'aimait plus et il a une maîtresse : Françoise. Lorsque Marie meurt sa sœur qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau débarque ... et elle est persuadée que c'est Paul qui a tué Marie. Ensuite un maitre chanteur intervient : c'est lui qui aurait tué Marie et il fabrique de fausses preuves pour accuser Paul ... Et au beau milieu de tout cela il y a le commissaire de police qui essaye d'y voir clair. Il n'y a pas de temps mort, on se pose plein de questions sur les différents personnages plus ou moins énigmatiques. Il y a tout le temps des faits nouveaux et des personnages supplémentaires qui modifient la compréhension que l'on a de l'histoire. L'interprétation est un point fort du film avec une distribution fantastique : Jean Claude Brialy dans le rôle de Paul un homme qui voit le piège se refermer sur lui ... Stéphane Audran mystérieuse et inquiétante dans le double rôle de deux sœurs ... Robert Hossein dans le rôle du maitre chanteur ... Michel Serrault dans le rôle du commissaire ... sans oublier Claude Chabrol dans le rôle du contrôleur de train ! La mise en scène est au service de l'intrigue et n'offre rien de spectaculaire. Le film défile rapidement et on reste captivé par l'histoire dont on comprendra tous les tenants et les aboutissants