Un monde sans femmes
7.3
Un monde sans femmes

Moyen-métrage de Guillaume Brac (2012)

Un film tout doux, tout tranquille, qui nous pose pendant une petite heure.

On aime ou on se fait chier. Moi j'ai adoré.

Ça fait du bien de tomber sur ce genre de petit projet de temps en temps. Pas de prise de tête, pas de scénario hyper complexe, pas de rythme trop violent.
Un film tout doux, tout tranquille, qui nous pose pendant une petite heure. On suit doucement Sylvain, homme timide, discret, pas spécialement top model mais avec un cœur énorme et beaucoup de gentillesse. Assez mal à l'aise et terriblement gauche dans son approche, il se sent souvent gêné, il reste en retrait. Mais pourtant on se rend compte qu'il a un bon fond, que c'est un homme meilleur que tout ces pauvres types qui traînent, qui guettent la venue d'une nouvelle femme qu'ils pourraient courtiser pour les baiser ensuite. Alors on s'attache à lui, on éprouve beaucoup d'empathie, on se surprend même à lui donner des conseils, à vouloir l'aider mais rien n'y fait. Il reste cet homme qui attend de vivre sa vie, qui ne veut pas déranger.
On découvre aussi le décor. Un milieu "sans femme", où l'on sent bien le vide causé par leur absence, la réaction de ces hommes face à ce vide mais aussi face à la présence d'inconnues. On s'y sent presque mal, mal pour elles, mal de se dire qu'on pourrait être l'un d'eux. On observe différentes situations où se rencontrent les deux héroïnes et différents hommes. On est parfois choqué, ou alors surpris de se rendre compte que certaines situations nous paraissent normales tant on les voit au quotidien à la télé et dans les séries. Et pourtant, on est toujours dégoûté de ce comportement masculin primaire en quête de satisfaction sexuelle.
On suit petit à petit les événements qui lient notre protagoniste aux deux héroïnes et on se trouve comme des enfants impatients de découvrir la suite de l'histoire.
Et l'histoire se poursuit, les relations se construisent. Les comportements changent. Jusqu'à ce moment là...

On en sort attendri, bouleversé ou bien déçu. On se dit que ça aurait pu être différent, on maudit le contexte, le courte durée des vacances, mais au fond, on reste ému et touché par la tendresse et la beauté du film
CinAer
8
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le 16 nov. 2013

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CinAer

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