Un peu, beaucoup, aveuglément

Un peu, beaucoup, aveuglément sort le film du film classique tout en étant un film léger, drôle. Ce n’est pas un film de consommation à l’américaine tout en n’étant pas un film filmé le plus bizarrement possible qui donne envie de se suicider (les films à la télérama quoi).

Je m’attendais à un truc un peu lourd très centré sur le fait que deux voisins se font la misère parce que seulement une petite cloison les sépare, qu’ils entendent tout de la vie de l’autre et que l’un (Cornillac) veut chasser l’autre. Cette partie en fait se passe assez vite et on voit surtout l’amour entre les deux qui éclot et qui grandit « aveuglément », ils s’aiment sans se voir. Wouarf. On pourrait dire, encore un film d’amour qui cherche l’originalité pour plaire. C’est le cas. Mais la manière dont c’est fait est agréable. Et puis c’est vraiment original de voir des séquences où les deux vivent ensemble des choses en commun mais séparément, avec ce mur au milieu. La scène du repas avec la sœur de « machine » et le pote de « machin » (Duquesne dans toute sa splendeur) est pas mal non plus, les quatre mangent ensemble mais toujours séparés par ce mur.

Le piano bien sûr enchante le film, sans pour autant en faire une comédie musicale. L’humour est très présent mais s’allie parfaitement avec la poésie qui dégage de cette histoire. Une histoire d’amour pas comme les autres, qu’est-ce que ça fait du bien ! On peut voir un film léger et ne pas rentrer dans un truc gnangnan ! Et puis même si on peut se dire que c’est irréaliste, je n’en suis pas si sûre, à mon avis, des gens sont ensemble de tas de manières différentes et on ne s’imagine même pas combien ça peut être varié. Enfin, je l’espère.

Pour finir, les acteurs sont plutôt très bons, c’est que du plaisir.

J’ai apprécié à fond, mon père a versé une larme si c’est vous dire !