From Dusk till Dawn ou Une nuit en enfer dans sa traduction de l’hexagone est un film réalisé et sortie tout droit de l’imagination débordante de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino. N’ayant pas la réputation qu’il a actuellement, il ne se voit accorder que 20 millions de dollars, il en aurait certainement fallut le double pour ce qu’avait l’intention de produire le réalisateur de Desperado. En dépit de son maigre budget, le film réussira à réaliser un score des plus honorables au box-office.

Après avoir lancé Antonio Banderas grâce à son Desperao, Rodriguez entame une nouvelle fois à révéler un comédien d’exception qui jouera son meilleur rôle au cinéma grâce à ce film, j’ai nommé Georges Clooney. Après que John Travolta et bon nombres d’acteurs fétiches de Tarantino n’ai pas voulu signé pour un tel rôle, Clooney trouva intéressant le scénario qui est pour le moins original. La suite du casting est composée de Tarantino qui signe son premier grand rôle devant l’écran (en tant que pervers psychopathe, un rôle qui lui va à merveille) et non pas derrière comme il a l’habitude de le faire. Ainsi que Harvey Keitel déjà doté d’une grande réputation grâce à son Bad Lieutenant. L’intégralité du casting signe une performance correcte sans problème mise à part les deux enfants de Keitel qui ne semble pas avoir été suivi par un directeur artistique pour avoir si peu d’émotions lors des scènes les plus importantes.

La réalisation qu’effectue Rodriguez est assez simpliste, quelques scènes se démarquent par leurs montages réussis mais rien n’est vraiment exceptionnel. La photographie est sympathique sans ne jamais faire preuve de risques. On est encore bien loin des folies qu’il réalisera lors de ses fameux « Grindhouse Movies » ou des Machette.

Chose la plus importante évidemment dans Une nuit en enfer, le scénario. Le script met en place deux frères qui viennent de cambrioler une banque et qui vont vouloir s’enfuir au Mexique, des aléas vont faire qu’ils vont devoir prendre avec eux une famille. Au départ rien d’original, tout est construit pour former un thriller digne du Thelma et Louise de Scott, détrompez-vous, on a affaire à Rodriguez. Le film est découpé en deux partie, la première commence à la fuite et des deux frères contrairement à l’autre qui débute à l’arrivée du bar au Mexique grâce à un twist imprévisible. Il est difficile de parler du script tellement l’impression d’avoir deux films distincts est réel à cause de ses découpages. Le première partie est intéressante, drôle, prévisible, fraiche et quelque peu clichés mais crée le personnage culte de Seth Geko contrairement à la deuxième qui est complétement barré, digne des plus grands nanar et contient des scènes tellement mauvaises qu’hilarantes à souhait. Même si la première partie était bondée de clichés et de scènes énervantes (coucou la religion) elles avaient au moins le mérite de vouloir aboutir à quelques chose contrairement à la seconde qui marche totalement sur le « What The Fuck » sans jamais penser à crée quelques chose de construit.

Il est clair que cela reste un choix audacieux et respectable pris par le réalisateur mais pourquoi avoir tout gâché en si bon chemin. La construction du Thriller établie commencée vraiment à devenir intéressante quand Rodriguez s’est dit « Ras le bol, je veux que ça péte ! ». Si la qualité serait reste identique à la première partie Une nuit en enfer aurait été une large réussite sans précédente mais le talent semble du metteur en scène semble s’être arrêté à la fin de la première partie. Les scènes ont beau être hilarante de stupidité elles viennent à gâcher le travail fourni derrière, alors s’en découle des scènes clichés à souhaits, des dialogues nanar, des chorégraphies incohérentes et du maquillage/effet spéciaux digne de Buffy.

Après il est difficile d’en vouloir à Rodriguez d’avoir fait ça car c’est totalement son cinéma, il suffit de voir ce qu’il réalisera plus tard, tous ses films complètements fous qu’ils soient bons ou mauvais. Son influence sur les films de série b est notable, il y a de grandes chances que sa saga Grindhouse soit sortie grâce à ce long métrage, étant un grand fan de la série b avec son ami Tarantino les multiples références se feront colossales lors de leurs carrières.

Pour réaliser une bande sonore aussi loufoque que le film Rodriguez fait appel à Graeme Revell encore méconnu à cette époque qui deviendra un compositeur renommé bien plus tard. Sans réalisé une ost de génie, Revell parvient à trouver des chansons (pour exemple, une des chansons des ZZ TOP, qui leur donnera envie de visiter le bar du film à cause de son décor particulier, mais étant créé sur la demande de Rodriguez, ils n’y parviendront pas) adéquats aux images, dommage qu’aucun thèmes n’est était créé à cette occasions.

Sortie de toute cette analyse, il reste un film ambitieux par son audace de changer les règles en cours de route mais qui dérape totalement dans le mauvais sens pour aller s’échouer tristement sur un arbre d’idées intéressantes.
KenshiMaster
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le 14 sept. 2014

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