Étant moi même un brin (beaucoup) kidadult, j'ai regardé ce film pensant passer un moment sans prétention avec des réminiscences de la pop culture de ma jeuuuuunesse et je ne m'attendais pas à grand chose. C'est la mode en plus sur nos écrans et j'avoue, j'en suis.
Le début fait sourire, c'est caricatural mais sympathique, l'héroïne a une bouille attendrissante... Bref tout va plutôt bien. D'autant plus que la demoiselle a un intérêt pour les arts graphiques donc ça me parle... (remarquons quand même qu'elle dessine assez mal pour une étudiante en arts... Mais soit, c'est un détail... ????).
Elle rencontre une sorte de magicien tenant un magasin magique qui propose la vente de licornes à toutes celles (car on a l'impression dans le film que ça s'adresse qu'aux femmes ou filles, je reviendrai sur ce point plus tard d'ailleurs...) qui en ont "besoin". Mais pour cela, il faut le mériter et remplir certaines conditions MATÉRIELLES et spirituelles. Grâce à cela, l'héroïne va rencontrer un jeune homme sympathique et apprendra à devenir une adulte qui s'assume et accepte sa place dans la société.
Youhouuuuuuu. Une fois le résumé réalisé, ça sent déjà moins bon...
Car, oui, on laisse supposer que ce passage, cette "quête" s'adresse aux filles, ô combien sujettes aux rêveries et aux états d'âme vraiment embêtants à notre époque... Certains machos diraient volontiers qu'on est surtout pénibles quand nous sommes indisposées... Ah ces vilaines filles rêveuse sujettes aux hystéries, dommage qu'on enferme plus pour ça.
Cette héroïne, sympathique au départ, devient peu à peu antipathique, le scénario l'accablant d'un égoïsme taille xxl afin de nous faciliter l'absorption de la pillule finale.
Car quelle est la morale de cette histoire au demeurant ? Qu'il ne faut pas renier le passé, la jeunesse, nos rêves d'enfant, à condition de bien garder tout ça remisé dans une sorte de musée, bien à l'abri, enfermé quelque part. Il faut savoir dire adieu à sa licorne car la vraie vie ce n'est pas de la garder avec soi. Qu'un boyfriend, un travail bien rémunéré, c'est le but de la vie et que quand on a ça on est forcément heureux, sans besoin de paillettes. Ils ont pas poussé jusqu'à "fais des enfants et prends un crédit pour acheter une maison ou, mieux, faire construire" mais c'était pas loin.
Même le jeune personnage masculin (très bien interprété au demeurant) retire de son expérience "paillettes" une aptitude à connaître le maniement du matériel de bricolage et reçoit en don de la vie un superbe emploi en tant que vendeur ++ de scies dans un magasin. Youhouuuuuuu bis. Mais quelle joie, quel bonheur !!!!
Bref un film sur le "kidadultisme" qui le tue en ayant l'air de le comprendre.
Ben moi je dis fuck et j'emmène ma licorne au taf. Comme ça, elle chi... ra partout ! Avec des paillettes...