Eh oui, encore un film Netflix ! Je ne sais pas pourquoi mais cette année, je n'ai pas vraiment envie d'aller au cinéma, du coup je joue la carte de la fainéantise. Faut dire que ce film était alléchant tant par sa thématique que par son casting.
Côté casting, je n’ai pas été déçu notamment grâce à Jake Gyllenhaal qui est toujours à fond dans ses performances et ici excellent en critique d'art bi très maniéré mais parfois à la limite du très agaçant. Le reste du cast est plus que correct et s’en sort plutôt bien. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai beaucoup apprécié le personnage de Damrish interprété par Daveed Diggs.
Pour ce qui est de l'histoire, je suis plus réservé : on a d'un côté une critique du monde de l'Art Contemporain à toutes ses échelles (artistes, galeristes, critiques, musées, clients) et d'un autre un slasher fantastique à base d'artiste mystérieux dont les œuvres maudites tuent (ça ne vous rappelle pas La 9e porte, ça ?). Le film oscille entre ces deux intrigues mais s'il arrive à les relier, je trouve qu’au final ni l’une ni l’autre ne sont suffisamment abouties.
D’un point de vue technique, là encore le résultat est satisfaisant. Il y a une jolie maîtrise du cadrage et certains plans sont très chouettes. Le jeu sur la lumière et les couleurs est assez réussi aussi. On peut malgré tout reprocher une petite faiblesse de la montée de l’angoisse et de la menace qui est surtout représentée par le personnage de Morf perdant de plus en plus les pédales. Les meurtres quant à eux, s’enchaînent bien proprement l’un après l’autre mais il y a de belles trouvailles dans certains.
Par contre, je ne comprends pas le titre du film. Enfin, j'ai une petite idée de comment l'interpréter mais sa présence dans le long métrage semble artificielle et forcée.
Si Velvet Buzzsaw reste un film très correct et pas ennuyeux à regarder, il reste beaucoup moins puissant de Night Call, précédent film du réalisateur avec Jake Gyllenhaal et Rene Russo et dont la démarche critique était assez proche.