Adapté d'une histoire vraie et réalisé par l'un des réalisateurs du chef-d'oeuvre du genre, [REC], Veronica semblait porteuse de belles promesses. Affaire policière espagnole non-élucidée et seul cas paranormal que le pays ait connu, Veronica raconte l'histoire d'une adolescente qui se retrouve mystérieusement sujet d'apparitions maléfiques et de trouble du comportement suite à une dangereuse séance de spiritisme. Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes. Le film ne fait pas peur et malgré la volonté d'être réaliste et pertinent vis-à-vis de la vraie histoire, les interventions horrifiques manquent clairement d'originalité et rappellent des effets vus et revus dans d'autres films de possession démoniaque. Le début est très long, les premiers signes surnaturels mettent longtemps à prendre forme et les jumpscares se valent et ne montent pas crescendo pour un final digne de ce nom. Il y a aussi dans la musique un écho rétro similaire à l'ambiance de Stranger Things, propre aux années 90 mais pas assez assumé pour que ça colle au film. Malgré ma déception, j'ai trouvé l'actrice principale Sandra Escacena convaincante et étonnante dans les scènes où elle perd le contrôle de son corps. Certaines images sont effrayantes, il faut l'avouer mais il y a dans le montage et dans le grain de l'image une qualité quasi-amateur qui fait perdre beaucoup de crédit au film. Néanmoins, j'ai été très intrigué par cette histoire et j'ai voulu en savoir plus sur ce qui s'est réellement passé... Ma déception était d'autant plus grande quand j'ai constaté toute l'adaptation qui a été faite autour des faits réels. Les éléments sauvegardés ont été agencé différemment dans la ligne chronologique de l'histoire, distinguant d'autant plus l'histoire vraie de cette adaptation. Paco Plaza a préféré mettre au centre l'adolescente alors que dans l'histoire vraie, ce sont les parents qui sont témoins de la plupart des phénomènes du film. Veronica se présente alors comme un énième duplicata du film de genre, décriant un fait réel tellement transformé qu'il n'en reste presque aucun interêt...