Les premières fois que que j'ai vu ce film (oui, à cet époque je l'ai vu plusieurs fois mais le bug de l'an 2000 approchant je brûlait la mèche par les deux bouts) j'étais pré-ado et donc, selon les standards de l'époque, pas en age de voir ce genre de contenu.
Hier à l'occasion d'une critique rapide de ce merveilleux jeu qu'est SOMA, je me suis rappelé ce film qui m'avait fait forte impression et duquel j'ai remarqué quelques similitudes. Bref, c'était donc l'occasion pour moi de le voir avec un regard critique plus affûté.
Correction : C'était donc l'occasion pour moi de le voir avec un regard critique.
Forcément, et dès les premières minutes il a baissé dans mon estime. Beaucoup de choses tirent ce film vers des profondeurs abyssales. Les bruitages à côté de la plaque, un florilège de répliques idiotes, des acteurs qui font ce qu'ils peuvent et quelques effets spéciaux limites (la station MIR) en sont la principale cause. En revanche le travail qui a été fait sur les animatronics (ce qui m'avait marqué à l'époque) tient toujours admirablement la route.
On assiste donc à un ersatz d'Alien : Le 8ème passager. Un huis clos dans un vaisseau, une héroïne garçon manquée, un équipage qui respecte les quotas, un scénario cousu de fil blanc et un concept fort sur lequel tout repose. Si dans Alien il était incarné par l'Alien (logique) ici, c'est une forme de vie énergétique qui prend peu à peu le contrôle des systèmes informatique du vaisseau.
En lui même ce concept regorge de possibilités et aurait permis de développer, à l'instar d'Alien, toute une mythologie. Pourtant ça ne prend pas, le film peine à s'éloigner de la "zone nanar" et même les têtes d'affiches que sont Jamie Lee Curtis et Donald Sutherland ne parviennent pas à empêcher le gâchis.