Truffaut fait virevolter son intrigue quitte à y laisser des plumes par ses approximations. La mécanique toussote et à courir sans finesse, on y perd les tiraillements et les doutes que provoque les bons thrillers.
Seul capitaine à bord des incohérences Fanny ardant. Dès les premières minutes, c'est un caractère qui nous est balancé à la face. Celui d'une femme belle mais qui ne minaude pas pour garder un emploi, celui d'une femme reluquée lourdement mais qui n'hésite pas à courir après un agresseur, qui va dire merde à celui qu'elle aime quand il est idiot, qui n’attend pas qu'on veuille bien l'écouter pour parler de peur de se tromper. François Truffaut aura dédié son cinéma à un éventail de femmes passionnant. Il aura permit ici à Fanny ardant de déployer sa plus vive composition. Alors que l'ensemble des personnages du film semblent se rouiller dans leur époque, il y perce encore la brillance de cette femme qui tient bon.
Je ne sais pas ce que doit être une femme mais je sais ce qu'être homme. C'est tenter d’être avec les autres sans s'en laisser dicter. Il n'y a rien de plus beau que de résister en continuant à aimer les autres.
C'est peut être ce sur quoi Truffaut, Ardant et moi sommes le plus en accord.