Après un détour par une longue case prison, Gordon Gekko est de retour à la recherche de sa famille. Mais on nous rappelle vite qu'il est bien le pire requin de sa génération. Dommage que le méchant se rachète à la fin, acte de plus en plus fréquent dans les blockbusters lisses actuels, faisant retomber l'aura d'enflure de première qu'il a. Tout comme le premier Wall Street, Oliver Stone parvient à dépeindre une nouvelle génération au travers d'une aventure financière. Après les yuppies du premier épisode, place aux spéculateurs et aux investissements dans les prometteuses énergies renouvelables, même si le vert reste la couleur de l'argent en priorité. Oliver Stone rappelle que nous sommes tous responsables de cette crise à vouloir consommer comme tout le monde et ca fait plaisir d'avoir osé (l'exposé de Gekko au début est jubilatoire, rappelant celui du premier épisode lui ayant valu un oscar). Shia LeBoeuf est à nouveau coincé et effacé, entre un Michael Douglas et un Josh Brolin, pas facile à la fouine de s'imposer, il laisse une interprétation ni mauvaise, ni bonne mais dans tous les cas effacée (comme dans tous ses films en fait). J'ai énormément aimé le retour éclair de Budy Fox meme si on pensait pas qu'il allait devenir ainsi quand on l'a laissé en 1987. Bref Wall Street 2 est surtout porté par un Michael Douglas en grande forme et quelques clin d'œil nostalgique au premier épisode. Ca fait plaisir de retrouver Gordon, pour le reste, correcte sans plus.