La culture du vide

Aujourd’hui, je vais parler de Wayne’s World. On me l’a présenté comme un film culte, un chef-d’œuvre des années 90. Deux jeunes « adolescents » font une émission de TV locale dans la cave de leurs parents pour les quelques jeunes du quartier. L’humour est assez lourd, il y passe un peu de musique et voilà….
Je vais être très dur avec ce film que je trouve plat. Certaines blagues me font sourire mais il y a tellement de blague que certaines font mouche et d’autres sont vraiment trop stéréotypés. Un peu comme les personnages, ce sont des jeunes typiquement américains des années 1990 intéressés par le rock et les femmes. Ils sont vraiment naïf, un peu cons et représentent la dérive de la société.
Je m’explique depuis les années 1990, nous avons un nivellement de l’humour. Je deviens d’ailleurs un peu comme Frank dans **God bless america**, je suis de plus en plus consterné par tous ces stéréotypes et ces œuvres faussement provocatrices. Cette œuvre montre une société qui se contente de peu qui ne se bat pas vraiment pour ses idéaux. Ils attendent d’avoir un deus ex machina pour s’en sortir. Ils utilisent des raccourcis pour s’en sortir. Ils saisissent l’instant présent de la vie mais ils n’essayent pas d’améliorer leur situation, je trouve ça vraiment navrant. 
Une scène que je trouve très intéressante est quand nos deux protagonistes s’agenouillent devant Alice Cooper en disant «  On mérite pas ». Cette scène est grotesque mais aussi rempli d’une certaine vérité. Ils ne méritent pas Alice Cooper car ils le considèrent simplement comme cool mais Alice Cooper est un vrai génie. Il a créé un  rock légendaire qui a permis aux exclus de la société de ne pas se sentir trop seul. Il n’y aurait pas eu de mouvement gothique sans Alice cooper, il n’y aurait pas eu de Marilyn Manson. Il a introduit le macabre et la théâtralité dans le rock et il a inventé la balade hard rock. C’est la première rock star à avoir mis du maquillage. Cet éloge d’Alice Cooper ne vient pas de moi mais de Roxie dans **God Bless America**. Donc oui les gars, vous ne méritez pas Alice Cooper.
Excusez-moi les gars de mettre autant de parallèle avec **God Bless america** car je considère que les deux films sont deux antithèses l’une de l’autre. Je retrouve tout ce que **God bless america** dénonce dans Wayne’s world. Je ne comprends pas comment ce film a obtenu le statut de culte et c’est ça qui me fait peur. Suis-je déconnecté du monde actuel ? Je me pose parfois cette question en me disant que je deviens un vieux con de 24 ans. On commence à comprendre cela quand ce genre de film, vous navre ou que vous commencez à écouter les grosses têtes entre 16h00 et 18h00 sur RTL. 

Donc, prenez mon avis comme vous le voulez mais je vous déconseille ce film et je vous recommande plutôt god bless america. Je suis sûr que je vais regarder le 2 pour pouvoir faire une critique négatif et me faire détester par un tas de fan.