On sait maintenant en qui s'est réincarné le sergent instructeur Hartman de Full métal jacket ! L'heureux élu est donc Terence Fletcher, chef d'orchestre au conservatoire de Manhattan. La seule différence ici, c'est que ce ne sont plus de jeunes marines en partance pour le Vietnam qu'il martyrise mais les jeunes jazzmen de ce conservatoire.
Effectivement, en sortant de la salle, on en vient à se demander si on ne vient pas de visionner un film de guerre car les éléments principaux y sont réunis... il y a du sang, de la transpiration, des larmes et chaque coups de caisse claire du jeune Andrew Neyman raisonnent comme autant de coups de feu cinglants, un vrai Vietnam musical!
Bref, j'exagère un peu, (même carrément en fait) mais l'analogie est quand même revendiqué par son réalisateur Damien Chazelle, qui avoue s'être librement inspiré de Full métal pour la première partie du film.
Le scénario est une réussite sans être une prouesse, ce sont surtout les personnages principaux que Chazelle a sublimé, il a leur a donné une véritable profondeur. Mention spéciale à J.K Simmons qui signe une performance saisissante et sûrement le meilleur rôle de sa carrière, son golden globe est amplement mérité et l'oscar du meilleur acteur dans un second rôle ne serai pas volé...
Faire un film sur le jazz et plus spécifiquement sur la batterie était un parti pris risqué mais finalement un pari réussi pour le jeune réalisateur. On retiendra surtout les magnifiques plans sur les baguettes, les peaux de batteries et les mains ensanglantées de Andrew dans les scène de solo. A voir et à revoir, ne serai-ce que pour ce final EXPLOSIF qui ne laissera personne insensible, surtout les amateurs de batteries ;)
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