Winnie l'Ourson par AlexLoos

Doit-on encore présenter Winnie, l'ourson jaune gourmand au T-shirt rouge? Doit-on encore présenter ses amis Jean-Christophe, Coco Lapin, Porcinet, Tigrou, Bourriquet et maître Hibou? Maman Gourou et Petit gourou? Car oui, tous sont présents pour le 51ème long métrage des studios Disney qui eux, ont décider de revenir à leurs premiers amours et à leurs classiques afin de remettre en scène Winnie l'Ourson dans une toute nouvelle histoire, oubliant le précédent et pas très bon long avec l'Efélant.

Et quoi de mieux que de revenir à ses premiers amours que de l'animation classique ? Voilà ce que nous propose Winnie l'Ourson. Ne tournons pas autour du pot, l'histoire n'est pas l'argument de vente principal. Comme souvent, Bourriquet a perdu sa queue. La bande de copains devra donc tout faire pour trouver lui trouver une queue de remplacement. Passé cette recherche qui dure 30 minutes, le film perd un peu son enjeu principal puisqu'arrive le « Poil Long » mais sans pour autant l'oublier. La courte durée du film (1h02) peu surprendre et il en résulte malheureusement une très petite exploitation de l'histoire. On aurait préféré trente minutes de plus. Mais n'oublions pas que nous sommes clairement devant un film visant les tous petits.

Heureusement et malgré la courte durée, Winnie l'Ourson est très très bien écrit. Le scénariste Burny Mattinson arrive parfaitement à doser l'humour sans en faire trop, humour qui est loin d'être lourdingue et trop enfantin (qui a dit DreamWorks ?). On pense notamment à une hilarante scène où Porcinet doit sauver ses amis tombés dans un trou. Les adultes y trouveront donc leurs comptes puisque la poésie bien connue de Winnie l'Ourson est toujours là. On y trouvera même quelques références qui nous feront sourire dont une à Indiana Jones très bien placée. Difficile non plus de ne pas passer à côté des éternelles chansons Disney dont la meilleure reste celle du réveil de l'ours. Notons qu'une bonne partie de la BO (dont le thème principal) est interprêté en VO par Zooey Deschanel et sa voix mélodieuse s'associent parfaitement avec la forêt des rêves bleus.
Tout est là pour marquer les retrouvailles de nos héros. Ainsi le film s'ouvre sur un décor bien connu de tous, celui de la chambre de Jean-Christophe, qui n'a pas changée, comme si nous ne l'avions jamais quittée. Le livre rouge est posé sur le canapé et s'ouvre sur un nouveau chapitre de la forêt des rêves bleus. Jean-Christophe non plus n'a pas changé et son apparition nous fait sourire autant que ses amis. Comme on s'en souvient si bien, le narrateur interagit souvent avec les personnages et ceux-ci interagissent en retour avec le livre, utilisant les lettres ou sautant de dessin en dessin. Quand on voit le rendu final, on ne peut que regretter la disparition de cette animation. Les décors peints à la main sont réellement sublimes et l'animation des personnages est impeccable (mention spéciale au bidon de Winnie)

En somme, Winnie l'Ourson renoue avec les classiques de Disney et même si ça pêche un peu du côté de l'histoire, c'est hilarant, très beau, et même les parents ne s'ennuieront pas. On en ressort avec un sourire jusqu'aux oreilles et une envie de miel. Restez après le générique de fin, une petite surprise vous attend.
Je finirai rapidement sur le court-métrage d'ouverture, hilarant en plus d'être magnifique.