Bon ce n’est pas une déception puisque je n’en attendais rien, mais tout de même, la punition est bien rude pour un spectateur comme moi qui ne désirait que faire passer le temps un soir en semaine. Les problèmes sont légions dans la prétendue œuvre de Joe Johnston et on peine réellement à en tirer des points positifs. Tiens d’ailleurs, en y réfléchissant, je n’en trouve toujours aucun même avec quelques jours de recul.
Certains le savent, Wolfman a connu de gros problèmes de production. Il devait à la base être réalisé par Mark Romanek qui quitta le tournage pour cause de différent artistique et c’est à partir de ça que le fameux Joe Johnston fut choisi pour prendre les commandes du projet. Alors pour être clair dès le départ : L’objectif du film était dépoussiérer un vieux mythe et dans un élan de haine nanardesque, il ne fait que le pousser bien au fond des mémoires. Rien ne semble incarner cette volonté à tel point que le film parait déjà avoir de nombreuses années de retard. Pour faire simple, Wolfman c’est du neuf qui ressemble implacablement à du vieux.
Venons-en maintenant à l’aspect visuel car c’est probablement celui qui me valut le plus de fou-rires parce que oui j’ai tout de même réussit à en rire, comme quoi, avec un peu de volonté… Bon la photographie est carrément dégueulasse. L’univers pseudo néo-gothique mêlé à cette gerbasse numérique c’est quand même très osé. Je me souviens entre autre de ces décors éclairés à la bougie et noyés par des filtres à n’en plus finir. Puis ce n’est pas comme si la musique venez nous sauver du naufrage, bien au contraire, elle prend un malin à nous mettre la tête sous l’eau. Au point où en est de toute façon, notre mort était programmée avant la fin du film.
Outre cette musique ultra envahissante, on se prend à s’intéresser un tant soit peu à la construction narrative et à ce choix d’axé l’histoire sur une aventure amoureuse afin d’humaniser et moderniser le personnage. On se met parfois à la place du personnage de Benicio Del Toro. Et pour pénétrer au mieux dans les pensées et ressentis de ce loup-garou kitschissime, le réalisateur nous inflige des flashs et apartés d’une lourdeur et d’un mauvais goût assez indescriptibles. Une tentative de jouer sur les sens et l’angoisse vouée à l’échec par des effets de style honteux pour notre époque.
Wolfman est donc un échec total sur tous les plans. Le film de Johnston ma littéralement violer les yeux et je lui en veux donc énormément.
Je terminerai sur un petit aparté concernant le combat final : Du Loup-Garou au barbecue, ça donne faim mine de rien.