Alors, là, je suis sur le cul ! Juste après la réussite ébourriffante de "Iron Man 3", voilà que déboule ce pur fantasme de tout geek comics ou fan de ciné fun. Oui, car ce "The Wolverine" atteint des sommets. C'est tout simplement le mythe du super-héros furieux et humain à son apogée. Concernant ce bon vieux Logan, alias Wolverine, l'un des personnages phare les plus solitaires mais non moins attachants de l'écurie Marvel, sa mentalité est ici, dans ce second chapitre, plus que jamais mise en avant pour notre plus grand bonheur. James Mangold a su pleinement respecter la mentalité et la mythologie de Wolverine, il l'a même transcendé (sachant que les angoisses et questions existentielles sont légion, du fait déjà de son immortalité). Parallèlement, les scènes d'action sont haletantes et bien pensées, et les combats sont majestueux. La scène d'ouverture est parfaitement saisissante. Il faut noter que les effets spéciaux et les scènes d'action magistrales sont toujours au service de l'histoire et non l'inverse. Côté histoire justement, les références sont nombreuses, comme celle du western, où le gars solitaire et déterminé doit sauver la veuve et l'orphelin. La scène magnifique de la fuite de Logan avec la fille en plein Tokyo est un pur plaisir et rappelle "Terminator". Même envahi par ses tourments, Logan est là, assurant la protection des gens qu'il doit sauver. En ce sens, la violence est viscèrale, brutale, nécessaire. On y ressent le super-héros dans toute sa flamboyance, physique et psychologique. Ce n'est donc assurément pas un film de super-héros de plus, il se veut fun mais assez fouillé et bourré de références pour se démarquer des autres. C'est même finalement le combat intérieur d'un homme. Pour finir, merci à James Mangold et Hugh Jackman (pour ne citer qu'eux) pour ce chef-d'oeuvre pop.