Suite aux événements de X-Men : L’affrontement final où il a été obligé de tuer Jean Grey, la femme qu’il aimait, Logan a abandonné son identité de Wolverine et s’est retiré dans les montagnes canadiennes où il vit en ermite rongé par la culpabilité. Mais sa retraite est troublée lorsqu’une jeune japonaise nommée Yukio se présente à lui envoyée par son employeur, le milliardaire Yashida dont Logan a sauvé la vie pendant la seconde guerre mondiale. Mourant, Yashida convoque Logan au Japon pour s’acquitter de sa dette. Il veut libérer le mutant du fardeau de son immortalité en transférant ses capacités régénératives dans son propre corps afin de guérir du cancer qui le ronge.

Initialement prévu pour être réalisé par Darren Aronofsky (Black Swan) sur un scénario de Christopher McQuarrie (The Usual Suspects), James Mangold (3:10 pour Yuma) hérite du projet suite au désistement d’Aronofsky. Après le désastre X-Men Origins : Wolverine, l’emploi de réalisateurs « auteurisants » est un choix fort. Wolverine : Le Combat de l’Immortel se présente davantage comme une étude de personnage que comme un méga film d’action. Si vous allez voir le film en espérant y retrouver des scènes d’action badass et impressionnantes, vous allez être déçus. Ces séquences sont souvent courtes, la plus longue étant sûrement celle se déroulant sur le toit du train à grande vitesse japonais et mise en avant dans les bandes-annonces. Malheureusement ces scènes peinent à captiver l’attention du spectateur car on se désintéresse totalement du sort des personnages qui y figurent. Et c’est là le plus gros problème du film.

Wolverine : Le Combat de l’Immortel se pose comme un film de personnages. Ce qui en soit est une bonne chose lorsque l’on a des protagonistes intéressants et quelque chose à dire. Mais c’est loin d’être le cas ici. A l’exception de Wolverine (Jackman toujours impeccable) et de sa sidekick Yukio (Rila Fukushima, pour moi LA révélation du film), les personnages manquent de relief et de profondeur. Ils frisent même la caricature. La première impression que l’on se fait d’eux est souvent la bonne et on finit par les classer en deux clans : les gentils et les « gros méchants». Ajoutez à cela la platitude des dialogues (je soupçonne Mark Bomback, qui a réécrit le script d’en être responsable) et très vite l’ennui finit par gagner le spectateur.

Pourtant le film n’est pas dénué de qualités visuelles. James Mangold assure derrière la caméra. Tournage au Japon aidant, l’ambiance est très réussie. En particulier les scènes de nuit dont la photographie évoque le Black Rain de Ridley Scott. En revanche, fuyez la 3D comme la peste. Cette dernière n’apporte absolument rien au film.

Si on est loin de la nullité d’un X-Men Origins : Wolverine, Wolverine : Le Combat de l’Immortel manque de qualités pour être considéré comme bon. C’est un film moyen, parfois ennuyeux dont on peine à ressortir une scène ou un dialogue marquant quelques jours après l’avoir vu. La scène dont on se rappellera le mieux est sûrement celle située au milieu du générique de fin et qui tease le prochain film X-Men : X-Men Days of Future Past. Un signe qui ne trompe pas.
browncoat84
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le 12 août 2013

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