La mode, cet univers (im)pitoyable.
Il fallait bien la fine fleur de la comédie US pour s'y attaquer. Et quand c'est Ben Stiller qui s'y colle, ça sent très bon.
L'acteur/réalisateur/scénariste rameute avec lui une bonne partie du Frat Pack (Owen Wilson, Will Ferrell, Vince Vaughn) pour un pur délice de délire (ou l'inverse).
Il n'y avait qu'eux pour tenter le grand saut dans ce monde clinquant et outrancier. Et ils y vont à pieds joints.
On suit les pérégrinations désopilantes d'un top-model (Derek Zoolander) au summum de la stupidité. Entrainé malgré lui dans un complot tout aussi idiot, le bougre entraîne son rival sur un chemin qui va l'amener à revoir ses priorités.
Celle du film, c'est bien de passer la mode à la sulfateuse du rire. Et le contrat est plus rempli. C'est un véritable festival de scènes toutes plus bidonnantes les unes que les autres :
- La cérémonie de récompense du modèle masculin de l'année
- La bataille d'essence
- Le défi-défilé
- L'orgie chez Hansel
- L'odyssée de l'ordinateur
Difficile de les lister sans gâcher la surprise, donc restons-en à cet échantillon (culte).
Le duo Ben Stiller/Owen Wilson fonctionne à plein régime, les seconds-rôles sont à se tordre (Will Ferrell hilarant). Zoolander multiplie également les caméos désopilants (surtout un, aux frontières du réel).
Clairement, le monde de la mode et du showbiz passe une seule heure et demie. Au moins autant que les côtes qu'on risque fort bien de se fracturer, à force de se tordre de rire devant les mille et une pitreries concoctées pour nous.
Un délire de 90 minutes hallucinant d'efficacité.
Ah oui, et sachez que Zoolander fait partie des films préférés de Terrence Malick. Oui, oui le réalisateur légendaire de La balade sauvage ou de la Ligne Rouge. Et ce n'est pas une blague.
Une autre preuve qu'on tient un film de l'au-delà !