Le titre de romance pour midinette et l'affiche de belles gueules à l'esthétique lumineuse ont dues tromper leur monde et laisser plus d'une ado la mâchoire pendante et l'oeil vitreux le milieu de la séance venu.

Sous ses faux airs d'Harry Potter à l'école des orphelins, le film flirte avec l'étrangeté d'un "Innocence" dans sa premiere partie, doublé d'une thématique facon "Bienvenue à Gattaca" dans sa seconde moitié. Dis comme ca, ca fait plutot envie. C'aurait été le cas si le scénario et l'idée originale avaient tenu la route.

Il faut reconnaitre à la première demi-heure une ambiance assez jolie et intrigante. On se demande où tout cela nous mène, et on pense beaucoup à Innocence. Et puis vient la révélation, incroyable. Et puis ... Et puis rien justement. "La vie continue!" dirait Mozinor.
(SPOIL)
Les personnages se voient annoncer qu'ils sont de bêtes producteurs d'organes, mais ils s'en accommodent. Le film préfère s'étendre sur les relations amoureuses du trio central, dont visiblement le seul espoir est plus d'obtenir un délai administratif de don que de prendre leurs jambes à leur cou et de se débarrasser de ce stupide bracelet bipeur.
D'autre part, la justification de la classe d'art (qui n'est pas sans rappeler le cours de danse d'Innocence) comme "facon de vérifier que les clones ont une ame" est d'un ridicule rarement atteint. L'absurdité d'une telle proposition "un clone a-t-il une ame" est telle que je me noye dans les multiples argumentations qui me viennent à l'esprit et que je vous épargnerai ici. Du coup, NLMG n'a de commun avec bienvenue à Gattaca que le contrôle de la naissance in vitro, et une modification en conséquence du fonctionnement de la société. Ce fonctionnement est crédible dans Gattaca, et aberrant dans NLMG.

Idée de base idiote, réactions des personnages encore plus idiotes, pas de péripéties, please let me go de cette salle !
Pimprenelle
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ciné 2011

Créée

le 15 mars 2011

Critique lue 889 fois

15 j'aime

4 commentaires

Pimprenelle

Écrit par

Critique lue 889 fois

15
4

D'autres avis sur Auprès de Moi Toujours

Auprès de Moi Toujours
Rawi
8

Du don de soi

Never let me go est une adaptation d'un roman de l'écrivain japonais, anglais d'adoption, Kazuo Ishiguro dont l'oeuvre la plus connue reste "Les vestiges du jour" adaptée elle aussi mais par James...

Par

le 3 janv. 2015

35 j'aime

5

Auprès de Moi Toujours
Socinien
5

Rejet de greffe

Habituellement, je lis les livres dont sont tirés leurs adaptions cinématographiques après avoir vu le film. S'il est bon. Ce n'est pas sûr que j'aurai lu "Auprès de moi toujours" de Kasuo Ishiguro,...

le 27 févr. 2011

28 j'aime

26

Auprès de Moi Toujours
Vincent_CC
10

I won't let you go

Ah ! Never let me go, j'en avais entendu parler, j'avais lu quelques critiques ici-même, j'avais regardé la bande-annonce... bon, certes. Mais je n'arrivais toujours pas à me faire une idée de ce que...

le 9 mars 2011

26 j'aime

6

Du même critique

Elephant
Pimprenelle
5

Esthétique mais chiant

Je ne suis pas un esthète, j'aime les films qui racontent une histoire. Elephant est un peu une exception à cette règle. Car du film, c'est vraiment l'esthetique qui en est l'aspect le plus marquant:...

le 16 févr. 2011

88 j'aime

15

Cosmopolis
Pimprenelle
1

Cronenberg, c'était la dernière fois

Sérieusement, que s'est-il passé? Je ne parle pas de la sélection du bousin à Cannes, ca je peux comprendre. Mais comment un tel massacre cinématographique a-t-il pu se produire impunément. Quoi,...

le 27 mai 2012

85 j'aime

24

Démineur
Pimprenelle
2

Espoir miné

Je me souviens bien, j'avais 7 ans. Mon papa nous annonce que, demain, il va ramener un ordinateur à la maison. Un or-di-na-teur. Le premier, un 386DX. Ma question, immédiate: "il y aura des jeux...

le 1 févr. 2011

83 j'aime

12