Nan, j'suis sûre c'est juste pour l'ambiance, il... il... AAAAAH PUTAIN PUTAIN PUTAIN

Ce titre résume assez fortement ma rencontre avec la première créature, à la suite de quoi je me suis réfugiée telle une pleutre dans la bibliothèque. Après avoir joyeusement souillé mon pantalon.


Avant toute chose, pour apprécier ce jeu à sa juste valeur, il faut être fair play avec lui. Si l'on part du principe qu'on en a rien à faire de mourir puisque de toute façon on repop au même endroit, ben... Ça sert pas vraiment de jouer en fait. Tout réside dans cette crainte d'être repéré à tout moment et de ne surtout jamais, jamais, jamais, jamais, jamais (jamais) avoir à mourir. L'instinct de survie est ici primordial.
C'est une guerre de chaque instant pour décider s'il vaut mieux courir pour économiser de l'huile ou bien s'accroupir pour ne pas se faire repérer. Au final, on avance comme on peut car ça n'aidera pas beaucoup de rester sur place comme un con pour que le machin nous trouve sans qu'on ait rien à faire.
A propos de l'huile : sa quantité a été merveilleusement dosée afin d'être à chaque fois être à un poil de devoir se balader dans le noir. Il y a une fois où elle m'a fait défaut, et à vrai dire ce fut le pire moment que j'ai vécu : Il y a une créature dans un très long couloir complètement noir à plusieurs embranchements. Je n'ai plus une goutte d'huile. Je ne sais pas où je dois aller. Bon... Hum... Je suis resté sans bouger une dizaine de minute derrière une caisse, avant de me décider à demander à mon copain s'il ne voulait pas jeter une pierre dans le couloir pour voir. Ça parait tellement absurde après coup, lors de la rédaction de cette critique, haha.


La vue à la première personne permet une immersion vraiment impressionnante, me mettant limite dans le même état que Daniel. J'imagine que c'est un rôle assez dur à endosser si l'on est pas dans l'ambiance adéquate, qu'on se balade pépère dans le château pendant que Daniel nous sors ses gémissements, souffles insistants, titubations, tremblements... Mais, au risque de me répéter, autant arrêter tout de suite, avec cet état d'esprit, ça ne sert clairement à rien.


En plus de ça, on a droit à des énigmes intéressantes et reposantes, avec une histoire intrigante si l'on prend le temps de s'y pencher, bien qu'elle soit assez peu fouillée.


Au bout d'un moment ne peut pas s’empêcher de remarquer des routines, même si on fait tout pour ne pas les voir, ce qui est un peu dommage : on entend une créature ? Bon, soit, on se cache gentiment, on attend qu'elle ai bousillé sa porte, qu'elle fasse son "grou" et qu'elle reparte, puis on sait qu'on n'en trouvera plus jamais dans le coin, un peu facile. Si on se force un peu, on peut facilement oublier cet aspect et se faire volontairement avoir à chaque fois.


Il aurait tout de même été intéressant d'avoir la possibilité d'acquérir une arme au début du jeu, tenter de taper une bestiole et... Se rendre compte que ça ne lui fait absolument rien, et courir comme un dératé tout en prenant conscience qu'en fait on est vraiment, vraiment, genre vraiment dans la merde. L'absence d'arme laisse un poil sous entendre que ça va, on a pas grand chose à craindre.


Pour ce qui est de l'extension Justine, le concept est vraiment chouette : un "jeu" d'énigme faisable en une demi heure sans aucune sauvegarde. Quasi impossible à réussir du premier coup.
Je suis juste extrêmement déçue d'avoir mal compris son discourt de départ, dû à la trouille qui m'avait envahit à peine sorti du lit et ma grande puissance en anglais. Elle explique qu'il est possible de finir le puzzle sans tuer les cobayes. Or j'ai compris qu'il était possible de sortir de ce puzzle vivant. Du coup j'ai loupé tout l'aspect énigme du truc. Bref, faites pas la même connerie que moi : il y a vraiment à chaque fois un moyen de s'en sortir sans buter les mecs.


C'est le premier jeu qui m'a fait lever de mon siège pour me cacher derrière afin de ne pas voir ce qui allait se passer, qui m'ait autant fait réagir, et pour ça, je pense que c'est une énorme et grandiose réussite. Il fait une chose, mais il la fait vraiment bien.
En tout cas, j'y rejouerai plus jamais.

Djulaie
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le 23 mars 2015

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Djulaie

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