Where is my Holy Hand-Grenade of Antioch ?
Il fallait des bollocks pour sortir dans les années 2000 un jeu sur les guerres de religions, qui nous propose de parcourir Israël et ses environs pour massacrer à tour de bras juifs, musulmans et chrétiens. Bravo Ubisoft, c’était osé. Certains joueurs ont pu être en rogne contre la petite annonce sur le caractère multiconfessionnel de l’équipe de développement, qui s’affiche à chaque début de partie, mais c’était le moins qu’ils pouvaient faire après s’être emparé d’un sujet brûlant.
Le scénario est plutôt mauvais, effroyablement répétitif ; et une conspiration de Templiers qu’on voit venir avec dix heures d’avance sur le twist qui nous le révèle. Heureusement que cette soupe un peu fade est relevée par une bonne idée de départ, celle de faire alterner les phases dans le laboratoire avec les aventures en Terre Sainte, et donc introduire un jeu dans le jeu. Mais pourquoi un gameplay aussi mou du genou avec Desmond ? Et des dialogues interminables avec un Mad Scientist moustachu ... yawn.
Côté gameplay, après avoir pesté des heures durant dessus, un petit moment de réflexion permet de s’apercevoir que ce n’est pas si mauvais : dès que les ennemis sont nombreux et vous encerclent, le gameplay n’est plus basé sur l’attaque mais sur la parade et la contre-attaque ... ce qui colle finalement assez bien avec l’image d’un assassin, non ?
Les villes sont bien travaillées et offrent chacune une ambiance unique, dommage seulement que leurs rues soient toutes semblables. Devoir sauver dix citoyens en détresse et escalader douze points de vue à chaque nouveau quartier qu’on explore, c’est vraiment le point noir du jeu, une répétitivité qui nous ferait croire qu’on est bloqué dans un loop sans fin explorer/espionner/assassiner ... re-yawn.
Et bien sûr, grâce aux conseils avisés Sinsem, Assassin’s Creed se joue en désactivant toute l’interface !
Malgré tout, un bon jeu. En piste pour la suite !