14/10/18 > Update avec le DLC "The Curse of the Pharaohs" (voir tout en bas).
05/10/18 > Update avec le DLC "The Hidden Ones".


..// OVERVIEW //..
Développé par Ubisoft Montréal (+ divers studios Ubisoft).


Temps de jeu : 128h (96% sur le jeu principal), dont 13h sur The Hidden Ones et 25h sur The Curse of the Pharaohs.


Autre : Difficulté Normale. Joué intégralement en anglais, au pad, et quasi sans aucun HUD.


..// PROS aka "Vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation" //..
L'Egypte de Cléopâtre superbement mise en valeur. Après la Bolivie fictive de Ghost Recon, c'est Assassin's Creed qui sort sa carte taille XXL et nous offre une Egypte aux paysages et à la météo certes mois variés, mais avec des panoramas superbes et, jeu à connotation historique oblige, des villes inspirées de celles ayant réellement existé. Alexandrie est bien la magnifique grande ville que l'on souhaitait arpenter, et dont on pourra bien entendu escalader le célèbre phare. Memphis nous rappelle la grandeur de l'Egypte Antique avec ses vieilles pyramides et une bonne couche de "The Old Kingdom". Cyrène nous offre enfin un contraste appréciable tout en montrant également que la cohabitation entre les égyptiens, les grecques et les romains n'était clairement pas chose facile. Explorer ce monde est donc un vrai plaisir, d'autant plus que nos assassins ont gagné en souplesse côté escalade, pouvant grimper n'importe quelle falaise et toutes les constructions du jeu, pour peu qu'il y ait des points d'accroche sur ces dernières bien sûr.


Une scénarisation et une mise en scène des quêtes principales et secondaires plus poussées. Terminé le paysan qui déboule de nulle part pour vous demander un service à l'arrache et puis adieux. Certaines quêtes secondaires sont des arcs narratifs à part entière, qui prennent le temps d'être développés et mettent en scène des personnages secondaires moins jetables. Alors certains diront que "ouais c'est sympa, mais ça vaut clairement pas Witcher III hein". Sans doute. Manque de bol, étant relativement hermétique au soin apporté à un scénario et n'y voyant souvent qu'une même finalité plus ou moins habillée, cet épisode fait pour moi aussi bien que Witcher III, sachant que les deux jeux ne visent toujours pas le même public, et que l'un peut se permettre plus de folies du fait de son contexte Fantasy. En espérant que les prochains Assassin's Creed continuent donc dans cette voie, en peaufinant toujours plus la mise en scène, encore un peu faiblarde.


Parfaitement jouable sans HUD et en mode infiltration, n'en déplaise aux râleurs qui insistent sur le fait que c'est complètement loupé. Primo, notre aigle Senu est bien entendu le précurseur de la vision d'aigle même si j'ai pu constater ailleurs que les ennemis sont quand même affichés à travers les murs (quelle horreur ce truc). Mais n'ayant gardé à l'écran que les marqueurs d'objectif, et voulant rester le plus discret possible, je peux sortir cette banalité qui veut que "quand on veut on peut". Tout est question d'observation, de patience et de prudence. Chaque forteresse, chaque ville, chaque camp, offrent moult cachettes pour se faufiler discrètement jusqu'à notre cible. Cela ne fonctionne pas toujours car, absence de HUD oblige, on rate parfois un garde qui déboule pour faire sa ronde et nous surprend la main dans le sac. Mais "quand on a le goût de la chose bien faite", ce dernier ira peut-être se faire exploser sur cet énorme feu qui sert d'alarme et que l'on aura pris le temps de piéger (hin hin hin). Enfin, si bien sûr on n'a pas trucidé avant ce malotru.


Un système de combat revu en bien, qui délaisse les anciens systèmes "take your ticket" pour quelque chose de plus souple et dynamique. Dans cette nouvelle mouture, les ennemis peuvent donc être plusieurs à nous attaquer en même temps. Il faudra donc avoir un oeil sur les archers, les gros bourrins qui aiment charger, et ceux un peu plus subtiles qui attendent le bon moment pour vous placer une enchaînement. De notre côté, on retrouve la panoplie des assassins même si, contexte scénaristique oblige, tout se met en place plus progressivement que dans les précédents épisodes (qui sont finalement les suivants quand on suit la chronologie de la licence). Le poison et le feu ont ici la part belle, tout comme les arcs en tous genres (classique, sniper, mitrailleur ... ben ouais, multi-flèches ... ben re-ouais), et diverses armes qui coupent (lance, hallebardes, épées,...).


Grosse durée de vie et contenu conséquent. Sans pour autant répéter ce que j'ai déjà écrit pour Ghost Recon Wildlands, tout dépend de votre sensibilité à la répétitivité d'un concept. Nettoyer un camp, et ils sont nombreux, c'est en gros un puzzle à résoudre de la manière qui nous arrange. On peut foncer dans le tas pour récupérer les coffres importants et tuer tout ce qui bouge, ou se concentrer sur la discrétion. Nettoyer un nid de crocodiles ou d'hippopotames, c'est la même chose puisque l'on peut soit décimer tous les animaux de la zone, soit se concentrer sur le chef de la bande. Certaines activités secondaires demanderont un peu plus d'observation et de réflexion (rien de fou hein) pour accéder à des salles oubliées. Bonne nouvelle, Origins nous épargne les centaines de coffres à trouver de par le monde, et se veut plus aéré tout en restant dans les clous d'un Open World.


Le Triumvirat de Dieux Égyptiens à combattre qui, sans offrir un challenge insurmontable, apportent aux joueurs haut niveau un peu de fraîcheur et d’espièglerie dans l'univers en général très convenu d'un Assassin's Creed. Origins nous permet ainsi d'affronter Anubis (Dieu de la Mort et des Embaumements), Sekhmet (Déesse de la Guerre et du Carnage) et Sobek (Dieu des Eaux et de la Fertilité), dans des arènes spéciales où nous attendent ces épreuves. A la clé, la très sympathique tenue d'Anubis qui ne m'a plus jamais quitté de l'aventure, surtout quand on voit les fringues hideuses et hors de prix des marchands.


Le Discovery Tour qui permet de découvrir toute la carte en mode balade culturelle, en incarnant divers personnages du jeu, dont Cléopâtre et César. Non content de désactiver tous les combats, ce qui permet à n'importe quel enfant en âge de tenir un pad sans ronger les joysticks pour se faire les dents, ce mode unique en son genre permet de se balader tout en suivant tout un tas de parcours commentés. Bon bien sûr, derrière le côté éducatif un brin sérieux, rien n'empêche de grimper sur les monuments et de faire un petit saut de la foi de temps en temps, ce qui est assez surprenant quand on contrôle la Reine d'Egypte. Une belle initiative vendue à part, pour ceux et celles qui ne sont absolument pas intéressé(e)s par le jeu lui-même.


..// CONS aka "Tu n'avances pas du tout Cannabis..." //..
La partie RPG complètement à la ramasse (avant le patch d'auto-leveling). Gros changement d'orientation qui à mon sens ne fonctionne pas du tout : les provinces imposent des niveaux de progression. N'y prêtant pas trop attention au début, j'ai vite compris que mettre en pieds de l'autre côté d'une frontière virtuelle pouvait s'avérer fatal. Sauf que parfois, lancé dans une poursuite ou une chasse, il m'était arrivé de passer d'ennemis de mon niveau, à des ennemis +10. La sanction fut assez immédiate avec des adversaires qui encaissent sans broncher et peuvent vous tuer en un seul coup. Génial. Fort heureusement, un patch récent est venu ajouter une option pour ajuster le niveau du monde entier au notre. Dommage, j'avais déjà presque fait le tour du jeu quand il est sorti.


Le système de loot est complètement raté. Outre le fait que posséder la version Gold qui inclut le Season Pass donne accès directement à du contenu Légendaire, c'est tout le jeu qui dénature la notion de "Rare" et "Légendaire". La plupart des armes et boucliers "Rares" sont sans intérêt car rendus obsolètes par la pléthore d'équipements "Légendaires" que l'on trouve un peu partout. Plusieurs fois, j'avais en double ou triple le même équipement "Légendaire", avec exactement les mêmes caractéristiques. Assez rapidement, j'étais équipé des pieds à la tête en "Légendaire", et je revendais donc régulièrement mon large surplus qui s'accumulait sans cesse. Du coup, toute les récompenses "Rares" n'avaient que pour seul intérêt de rapporter de l'argent à la revente pour espérer avoir du contenu "Plus Légendaire que Légendaire", à savoir le contenu des packs payants du jeu.


Et on en arrive aux détestables Coffres d'Heka. Etant par nature un ponceur d'Open World, j'avais un beau pactole à engloutir auprès du jeune marchand dont le discours marketing pourrait être "Tout ce que tu peux acheter avec du vrai argent sur le Market du jeu, tu as une (minuscule) chance de l'obtenir dans mes Lootb... Coffres d'Heka". Sous cette promesse alléchante se cache la réalité d'une soixantaine de coffres achetés (à 3000 balles le coffre), avec en seule récompense originale issue du Market ... la Licorne. Youhou. Bon forcément, c'est plutôt le pack Nightmare qui me faisait envie mais à 15€ (10€ en promo actuellement) l'ensemble "Dark" avec cheval des Enfers, c'est juste hors de question. Bon ben voilà... je me console en me disant que les 59 autres coffres achetés c'était avec de l'argent virtuel dont je n'avais plus besoin, et que j'ai régulièrement tout revendu pour acheter d'autres de ces coffres. Génial.


Les phases avec Aya à pieds. Non contente d'être dépourvue de Senu (et donc de vision d'aigle), Aya possède également ses propres armes que l'on ne peut pas changer. Si vous aviez passé les vingt dernières heures à vous perfectionner avec une lance et un arc sniper, c'est moche pour vous, elle n'utilise que ses double-épées et ses propres arcs. Le pire, c'est que jusqu'à la fin du jeu on sera amené à la jouer plusieurs fois, y compris contre un boss un peu coriace. Il faudra donc adapter notre façon de jouer à ce personnage pourtant très sympathique, mais qui reste une erreur design étonnante (sous couvert de variété sans doute), car imposant un gameplay particulier, possiblement différent de votre façon de jouer habituelle. "Pas bien".


La partie du Présent, encore une fois très anecdotique. Car si on a bien compris depuis le temps que sans Animus + un(e) descendant(e) des Assassins, il n'y a pas de souvenirs et donc pas de jeu, la pauvre Layla Hassan n'aura pas grand chose à faire lors de nos retours au présent, volontaires ou non. Pire encore, à de quelques très rares exceptions, le présent sera surtout l'occasion de se farcir de la lecture virtuelle à rallonge pas franchement sexy, ou des écoutes d'enregistrements pas non plus très motivantes. On pourra même relire tout le baratin des Précurseurs, trouvé çà et là lors de notre périple. Car si ces derniers sont toujours indissociables de la licence, et que leurs tombeaux sont plutôt sympa à explorer, la longue et soporifique narration qui s'en suit a de quoi laisser perplexe. Ces discours interminables donnent surtout envie de vite fuir les lieux, une fois tous les artefacts alentours récoltés. Dommage.


Manque de finition qui plombe un peu l'ambiance, sans parler du fait qu'une fois encore, le jeu n'est pas pensé pour fonctionner pleinement sans HUD affiché. Merci les courses de chars ... oh tiens, y a un turbo ? What ? Les IA des conducteurs de chars justement, sont les plus problématiques tant ils peinent en ville à manœuvrer correctement. Les cavaliers eux-mêmes sont régulièrement à la ramasse à faire des demi-tours en plein milieu d'une rue sans que l'on sache pourquoi. Et puis il va falloir que les passants cessent un jour de sursauter à chaque fois que l'on passe à proximité, c'est juste ridicule de se balader au milieu d'une population aussi nerveuse, tout comme il est pénible d'entendre les gardes nous agresser à longueur de temps quand on les croise sur la route ou passe devant un camp. Un privilège que l'on aimerait voir disparaître.


La quête bonus FFXV. Alors oui c'est complètement gratuit et optionnel. Et oui, le bouclier que l'on obtient en récompense est le plus classe du jeu (j'ai conservé mon épée d'Anubis par contre), donc je l'ai gardé serré contre mon coeur jusqu'à la fin. M'enfin une pauvre énigme à résoudre qui dure moins longtemps que toutes les cinématiques d'enrobage de cette quête, ça fait un peu chiche quand même. On pourra éventuellement se consoler avec l'habillage "Chocobo" qui transforme notre dromadaire en ... hum ... résultat d'un croisement étrange entre cet animal et la monture fétiche des Final Fantasy. Il en faut pour tous les goûts même si au final, je me suis rabattu sur ma Licorne "Coffre d'Heka".


..// CONCLUSION //..
Après une petite pause, Assassin's Creed nous revient avec un épisode qui a vu les choses en grand. Un monde gigantesque et beau qui nous renvoie aux origines de la Confrérie, nous fait voyager en Egypte comme jamais, avec un nouveau système de combat bien plus agréable que le précédent qui commençait à prendre la poussière, une mise en scène plus travaillée, et toujours un contenu qui a de quoi nourrir les fans pendant quelques dizaines d'heures, voir bien plus.


Sans pour autant s'affranchir pleinement de son passé, la licence peine toutefois toujours à raccrocher les wagons au train du temps présent, glissant encore une fois sous le tapis l'histoire des Précurseurs qui se révèle plus ennuyeuse que jamais. Layla Hassan ne reste pour l'instant qu'un maigre prétexte de cohérence qui rappelle aux joueurs que tout ceci n'est possible que grâce aux souvenirs de cette descendante d'Aya et Bayek, les fondateurs de la Confrérie des Assassins.


Ainsi, pour conclure sur un rappel chronologique (mis à jour après la sortie d'Odyssey), pour les plus connus nous avons dans l'ordre : Assassin's Creed Odyssey (-431), Origins (-49), I (1191), II (1476), Brotherhood (1506), Revelations (1511), China (1526), Black Flag (1715), Rogue (1752), III & Liberation (1765), Unity (1789), India (1841), Syndicate (1868 + 1888) et Russia (1911). Vivement le prochain ...


..// UPDATE SEASON PASS //..
The Hidden Ones, qui se déroule quatre ans après le jeu principal dans la péninsule du Sinaï, a surtout vocation à aider la Confrérie encore toute fraîche à calmer les Romains du coin, un peu trop énervés et violents. Rien de vraiment nouveau dans ce DLC qui permet de gratter encore quelques niveaux et donc compétences, tout en proposant un ensemble toujours aussi plaisant visuellement. L'histoire est un peu légère et ne sera là que assurer le minimum syndical. C'est propre, ça se laisse jouer, et ça rajoute une poignée d'heures à se balader avec toujours autant de plaisir en Egypte.


The Curse of the Pharaohs nous emmène dans la Vallée des Rois, où l'on ira enquêter sur une étrange malédiction qui frappe la région. En effet, d'anciens pharaons sont revenus d'entre les morts et massacrent la population sans raison apparente. L'intrigue plus poussée, sur fond de relique des Précurseurs, se révèle agréable à suivre et on profitera non seulement d'une nouvelle carte assez grande aux paysages toujours aussi somptueux, mais surtout de quatre zones "Afterlife" exotiques dédiées à Néfertiti, Toutankhamon, Akhenaton et Ramsès. Pour les accompagner, la nouvelle faction des Ombres d'Anubis entre en scène pour relever un peu le challenge.


Dans sa globalité, ce second DLC plus porté sur le Fantastique et qui porte le niveau maximum à 55, est sans problème le plus intéressant des deux. Il nous permet même d'affronter ces quatre grandes figures égyptiennes lors de combat de Boss malheureusement complètement ratés. Si Néfertiti, Toutankhamon, Akhenaton et Ramsès sont assurément réussis esthétiquement, chacun(e) avec leurs armes et attaques uniques, leur côté sacs à PV, l'absence d'un level design valable autre qu'une arène vide et leur puissance délirante (Ramsès peut tuer en deux enchaînements un Bayek complètement amélioré) rend ces combats artificiellement longs et fastidieux. Dommage, les affrontements contre Sekhmet, Anubis et Sobek, des Dieux étrangement plus faibles que ces pharaons, restent pour moi plus amusants.

Dark_Inquisitor
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le 27 déc. 2017

Critique lue 789 fois

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Dark_Inquisitor

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