Retrouver Ezio dans le troisième âge de sa vie pour ce dernier volume de la trilogie italienne est un vrai plaisir. On l’aura accompagné tout au long de sa vie, et le sentiment de continuité est formidable (même si un poil terni par une modélisation des visages différente).
Le jeu commence par des séquences axées action, et c’est cool dans un premier temps, mais on a quand même rapidement envie de retrouver le côté monde ouvert qui tarde un peu à venir. Et là, très bonne surprise, toute la carte est accessible dès le début, sans les limites bidons qui venaient casser l’immersion ! Bon le jeu nous prend un peu trop par la main avec sa phase « tuto » qui s’éternise et qui pose quelques problème côté narration (pourquoi un vétéran tel qu’Ezio se laisserait-il expliquer des choses aussi basiques ?), mais la ville est plaisante à explorer et on prend vite nos marques.
Un peu trop vite peut-être, car Ubisoft n’allait quand même pas changer une formule gagnante ! Mis à part l’ajout de phases de tower defense bien nazes et un ou deux tricks de déplacement en plus, on a un jeu qui est très très similaire à ses aînés. Trop diront certains, mais moi je suis assez client de ce genre de jeux, donc j’ai trouvé que ça restait très fun même si ça lassait un poil.
Et les fameuses révélations ? Aouch, ça fait mal ça par contre ! La backstory de Desmond est bof (en plus elle tue son côté « monsieur-tout-le-monde ») et est présentée dans des niveaux qui sont atrocement pas fun. Celle d’Altaïr n’est guère plus intéressante et ne fait pas honneur au personnage, même si ses niveaux sont construits de manière plus traditionnelle et sont donc bien plus jouables.
Du côté des défauts on peut aussi noter le système économique qui ne fonctionne pas très bien : le délais au bout duquel on est censé toucher une « paie » est réinitialisé sans préavis par certaines actions, et certains objets ont un prix ridiculement élevé juste pour rallonger un peu la durée de vie du jeu. Le mini-jeu de défense méditerranéenne est de retour, et est à nouveau sympa au début avant de vite devenir rasoir.
Deux ou trois bugs ternissent également un poil le tableau, dont un qui vous empêchera de finir le jeu à 100% si vous n’arrivez pas à le contourner (une histoire de bombes craftées non prises en compte).
Gros point noir, jeu ne répond même pas aux questions soulevées par la fin du jeu précédent et l’histoire de Desmond ne progresse pas du tout dans cet opus. Ils ont vraiment peur de la raconter cette histoire, c'est pas possible…
(D’autant qu’une partie des réponses souhaitées se trouvent dans un DLC pourri calqué sur les pires niveaux du jeu, si c’est ça c’est pas un vrai foutage de gueule je sais pas ce que c’est !)
On est clairement en territoire balisé ici, et seuls ceux qui ont appréciés les opus précédents devraient s'aventurer dans ce Revelations.
14/20