Assassin's Creed: Revelations
6.4
Assassin's Creed: Revelations

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2011PlayStation 3)

Assassin’s Creed Revelations aurait pu s’appeler autrement. Il aurait pu s’appeler Tourisme Simulator. Mais un tourisme simulator extraordinairement bien maitrisé, a mon sens. Du moins dans sa partie graphique et artistique. Mes jeux favoris, ce sont ceux qui me font voyager, indéniablement. C’est pour cela que j’ai tant aimé Okami, Xenoblade et Endless Ocean, et que j’ai détesté FF XIII. C’est aussi pour la notion de voyage, de visite d’un univers singulier que je suis allé vers la franchise Assassin’s Creed. Assassin’s Creed deux ne m’avais pas du tout déçu a ce niveau. Il m’a offert un monde ouvert magnifique, une superbe reconstitution de villes historiques de l’histoire de l’italie, des variétés architecturales, des visites dans des sublimes batiments, m’a fait connaitre des choses, a travers les textes de renseignements sur l’histoire intégrés au jeu. Si l’Italie était belle, Constantinople est sublime.

Peut être car c’est une ville que nous, français, connaissons moins, et que le dépaysement en devient donc beaucoup plus fort. Les équipes d’ACR ont retranscrit de manière remarquable la lumière de l’Orient, et le coucher de soleil sur la Corne D’Or, mine de rien, ça fait son petit effet, la première fois. Architecturalement, même si on pourra pinailler en disant que les modèles graphiques se répetent, le travail est toujours aussi génial, avec une grande variété dans les quartiers, riches, populaires, a moitié délabrés. J’ai voyagé sur les toits, dans les anciens forums romains, contemplé les voiles rouges des bateaux au couché du soleil. J’ai trippé. Comme j’avais trippé en Italie. La visite de Sainte Sophie en étant le paroxysme. Alors oui, c’est toujours la même chanson, on court dans les rues, on saute de toits en toits, mais bon dieu, c’est beau. C’est super beau. Assassin’s Creed m’a plongé virtuellement, mais de manière active et « immersive » dans une ville que je ne connaissais jusqu’alors que grâce au livre de Mathias Enart, « Parle leur de batailles, de rois et d’éléphants ». La reconstitution est géniale, et on en prend plein les yeux.

Mais il n’y a pas que Constantinople qui est magnifique. Le reste l’est aussi. Les costumes des Assassins, les bijoux, les tapis, les habits des marchands et des personnages (même si ils ne sont pas tout le temps mis en valeur par la technique, malheureusement). Le passage en Cappadoce, la ville troglodyte, est fantastique d’un point de vue artistique, il est d’ailleurs dommage que le passage ne soit pas plus long, tant le design envoie du rêve. Masyaf aussi est magnifique, avec son immense forteresse. Les ruines englouties décrochent la machoire. Les intérieurs, aussi, le QG des assassins, la librairie de Sofia, la boutique de Piris Rei. Ce jeu est une merveille artistique, a défaut de l’être au niveau du gameplay et du scénario. Dans cet AC, j’ai ressenti la même envie que dans Xenoblade. Laisser tomber le jeu, et aller voir l’univers, le fouiller, admirer tout ce que les artistes ont crée. Alors, quand en plus on a un contexte historiques et qu’on apprend des choses, c’est encore mieux.

Assassin’s Creed fait partie de cette catégorie de jeux qui ont une DA splendide mais rien autour. Enfin, je suis méchant. Quoique. C’est très automatisé, trop automatisé. C’est facile, on se répète, on tue tout le monde en deux secondes en appelant ses assassins. On se fait un peu chier. Les missions sont tout le temps les mêmes. Le système de combat est chiant comme la mort. Mais c’est classe. Pouvoir se poster en haut du mat d’un bateau et sauter sans rien avoir, c’est classe. Tuer tout le monde en étant ultra agile, c’est classe. Se suspendre a 100 metres au dessus du sol a une main, c’est classe. Incohérent, mais classe. Les défauts, je n’en ai rien eu a faire, la ou certains n’ont vu que ça. Car je n’ai recherché que la DA, et le voyage, alors le gameplay est chiant, on appuie sur trois boutons et tout se fait. A coté de ce gameplay pourri, mais qui a au moins le mérite de ne pas frustrer le joueur dans la contemplation, ou se retrouve avec des phases en vue subjective chiantes comme la mort, et des towers défenses atroces, dont je ne parlerai pas au risque de devenir vulgaire très rapidement.

Un point qui m’a étonnament surpris, le scénario. La ou j’avais fini le 2 sur un gros WTF, et trouvé Ezio insuportable, ce Revelations m’a plutôt séduit. Bon, entendons nous bien, le scénario d’Assassin’s Creed est une daube sans nom. Les gars, quand on ne sait pas faire de l’histoire fantasmée, on n’en fait pas. Cette histoire de destruction du monde et de ceux qui étaient la avant ne sert a rien, juste a vous décridibiliser, car vous ne savez pas la controler. Par contre, si on enlève le coté WTF et qu’on ne garde que l’histoire d’Ezio a Constantinople, le scénario, a défaut d’être intéressant, et original, a le mérite de poser des personnages charismatiques, soutenus par un très bon doublage. Disons que ce n’est pas le scénario qui vous motivera a faire le jeu, mais il ne le vous fera pas stoper non plus. Enfin, petite phrase sur l’ost, de très bonne qualité, très ambiante. C’est du classique, mais ça marche très bien. Mais bon, on en reparlera probablement dans OSB (T’a vu comment je fais ma pub?)

Petite conclusion après ce texte mal écris (ouais, je ne suis pas Celim ni Pedrof ni Nemesis, What did you expect?). Assassin’s Creed Revelations est un voyage sublime, un jeu porté par une direction artistique magique, qui nous transporte dans un univers peu commun. Mais avec pleins, pleins de défauts. A vous de juger ce que vous en retenez. Moi, j’ai retenu la culture que j’y ai gagné et les fantastiques panoramas. Maintenant, il faut que je me trouve le 3, histoire de me ballader dans la campagne américaine. Et j’attends le Black Flag, impatiemment. Je squatterai la console d’un pote. Et je rêve de tous ces jeux qu’ils pourraient nous faire à cette manière, en nous immergeant dans des mondes vivants que nous ne connaissont que par images fixes. Je veux un AC en Inde, en Afrique, en Europe du Nord, dans la Campagne Chinoise, en Australie. Faites moi voyager comme vous l’avez fait. Le jeu vidéo, c’est aussi ça.
Victor_Rosso
7
Écrit par

Créée

le 12 août 2013

Critique lue 291 fois

Victor Rosso

Écrit par

Critique lue 291 fois

D'autres avis sur Assassin's Creed: Revelations

Assassin's Creed: Revelations
Capitaine-Beko
8

Critique de Assassin's Creed: Revelations par Capitaine-Beko

Déballer son Assassin's Creed annuel est devenu une habitude pour beaucoup d'entre nous. Si le premier épisode eut du mal à briller à cause de sa progression ultra-répétitive et barbante, il faut...

le 14 nov. 2011

14 j'aime

Assassin's Creed: Revelations
facaw
7

Assassin's Creed Chronicles

S'il y a bien une chose que j'ai retenu dès le départ avec Brotherhood et Revelations, c'est que ces opus ne sont pas Assassin's Creed 3. Du coup les révélations... Je m'en balance sévère. Tout ce...

le 3 nov. 2012

12 j'aime

11

Assassin's Creed: Revelations
Noxaw
2

Révélation en mousse

Un C/C comme chaque année. Même moteur graphique, le gameplay reste le même (des bombes en plus, super), le scénario tourne en rond et la révélation n'est qu'une vaste blague. Ils ont réussi à faire...

le 14 nov. 2011

9 j'aime

5

Du même critique

Passage
Victor_Rosso
10

5mn de métaphore

Attention, cette critique spoile. Il est pour moi impossible de parler de passage sans spoiler ce qui s'y passe. Passage est un jeu indépendant crée par un américain du nom de Jason Rohrer. Il a...

le 16 août 2013

9 j'aime

This Is All Yours
Victor_Rosso
9

Toujours aussi envoutant

En 2012, au détour d’un statut facebook, je découvre via la chanson "Taro" un groupe anglais qui va être amené a faire un carton monumental. Formé en 2007 a Leeds par Gwil Sainsbury, Joe Newman, Gus...

le 28 sept. 2014

8 j'aime

Ecstasy of Order: The Tetris Masters
Victor_Rosso
9

"This is the story of People who really mastered the game"

Ah, Tetris. Qui n’y a pas joué. Que ce soit sur gameboy, Nes, Pc, Ds, Ipad, ou n’importe quelle console, presque tout le monde a touché un jour au jeu de ce grand monsieur qu’est Alekseï Pajitnov...

le 25 févr. 2014

7 j'aime