Reprendre la main à l'ancienne (plaisir regressif)

Bayonetta c'est un BTA (Beat Them All) sortie en 2010 sur PS3 & XBOX, et reédité sur WiiU puis sur Switch (en bundle avec le 2). C'est de cette dernière version que j'ai pu profiter et que je me suis fait un plaisir de parcourir avant de me lancer dans le second opus.
Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur cet Ovni vidéoludique, sur son héroïne hyper sexuée. Pour ma part, j'ai grandement apprécié ce plongeon dans un univers original et dans un genre que je méconnais. Là ou l'ensemble est bien construit est dans l'amour qu'il porte à son propre gameplay et dans cette générosité à vouloir partager cette passion.

Cela se ressent à tout niveau. D'abord dans la prise en main relativement aisée de notre sorcière, à l'aide de mini tuto pas lourd et synthétique histoire de ne pas être livré à soit même. Et puis il y a cette générosité dans le fait de vouloir valoriser la moindre action du joueur, de le féliciter à l'aide d'effet visuel accrocheur et de distribution de point pas pingre! Et aussi en parallèle de ces basses flatteries, le message donné au joueur pour lui susurrer dans l'oreille un "Pas mal, mais je suis sur que tu peux mieux faire".

Et pour ma part ce principe a fonctionné, à l'issue d'un premier run de découverte et de prise en main on souhaite rapidement atteindre au moins l'or voir le platine sur une majorité de verset (sous partie d'un chapitre présent aux nombres de 16 dans le jeu). Et puis il y a la beauté de certain lieux parcourus dont on sent un vrai travail artistique, au même titre que les ennemis, dont je suis personnellement moins fan mais qui ont le mérite d'être originaux et assez diversifié pour ne pas ressentir de lassitude à les occire à puissant coup de flingues talons.

Et puis au final, il y a se plaisir régressif de retrouver des sensations d'antan à un Street of Rage ou d'un bon double dragon. C'est une vielle recette, des vagues d'ennemis et des combos à distribué, ce principe de base simplisme, Bayonetta le respecte entièrement mais sait le mettre au gout du jour grâce à son personnage dont chaque gout est une micro chorégraphie, d'assez mauvais gout en général soyons honnête, mais rappelons nous de Blaze de Street Of Rage, c'était loin d'être classe non plus, mais ça faisait partie du trip, Bayonetta semble être la digne héritière. Et puis c'est ici un partie pris totalement assumé avec un coté WTF et une attitude bien badass qui amplifie le coté série B.
Bref, comme vous aurez pu le deviner, j'ai plutôt aimé et me plonge avec enthousiasme dans le 2em volet de cette future trilogie :D.