En 2015, après avoir quitté Konami, Koji Igarashi lance un kickstarter pour financer la réalisation d’un successeur spirituel à Castlevania: Symphony of the Night. 5,5 millions sont récoltés grâce aux fans en manque d’aventures gothiques et cet été le jeu sort enfin.
Outre une progression quelques fois terriblement peu intuitive (totalement bloqué à deux reprises) et un scénario qui réussi à être laborieux malgré son extrême simplicité, le jeu tient ses promesses. En plus d’Koji Igarashi à la production, on retrouve Michiru Yamane à la musique (entre autres) et Ayami Kojima pour les illustrations : la dream team Castlevania. La bande-son est absolument sublime, encore supérieure à celle de Symphony of the Night, chaque morceau se laissant écouter en boucle pendant des heures sans jamais lasser. Définitivement le gros point fort du jeu.
On pouvait craindre le rendu 3D en lieu et place d’une aguicheuse 2D traditionnellement liée au genre, mais au final le résultat arrive à convaincre sans problème. Un gros boulot a été abattu dans la dernière ligne droite du développement suite aux nombreux retours négatifs, notamment sur l’éclairage. L’aspect visuel de Bloodstained: Ritual of the Night ne mettra de claque à personne mais l’excellente direction artistique rend le tout plus que charmant, et on prend un énorme plaisir à parcourir les environnements ultra gothiques de ce gigantesque château sorti tout droit d’un rêve vampirique.
Si Ritual of the Night n’est pas un chef-d’œuvre comme pouvait l’être son descendant, la magie opère et chaque élément du projet fleure bon la passion et la volonté d’offrir quelque chose de spécial. L’attente en valait la peine.