La tête dure, moi ? Je me demande pourquoi cette remarque. Peut-être que ça vient du fait que je retente pour la trois ou quatrième fois de jouer à Civilization IV après avoir juré, cette fois c’est sûr, de ne plus y retoucher. La faute à un mécanisme de jeu très compliqué, qui va en s’opacifiant au fur et à mesure. Tel un bon élève, je m’applique au début de la partie mais, très vite, les données s’accumulent, la quantité de choix à faire se multiplie et la rigoureuse gestion que je m’efforçais de faire régner part à vau-l’eau. Cette fois-ci, cependant, je le sentais bien, j’avais même réussi quelques petits coups d’éclat (ah bon, on peut pas demander à son voisin de se convertir à une religion très minoritaire chez lui ou pire, dont il ignore l’existence ?). Restait à savoir si cela serait suivi de résultat ou si c’était juste le fait d’une belle dose de chance. Le soucis, dans Civilization, c’est que tout est expliqué quelque part, sans doute, mais que le contenu du jeu est tellement touffu et aride sur certains points qu’on se contente souvent d’essayer de contenir la montée en force des civilisation voisines avant de se laisser peu à peu dépasser, puis distancer sans qu’on comprenne ce qu’on fait de mal. Pour tout dire, le jeu devrait être livré avec un ami sachant y jouer, sans quoi le temps passe avant qu’on prenne plaisir à y jouer. Il y a pourtant un tutoriel, bien fait au demeurant, qui nous guide vers les fonctionnalités de base, mais cela ne suffit malheureusement pas à aborder des options plus poussées, nécessaire à l'espoir de la victoire. Et c'est frustrant, parce que je sens que ce jeu est tout à fait susceptible de ma plaire. Mais malgré des heures à essayer des trucs, à mettre le nez dans le moteur, je dois me résigner: ce jeu se refuse à moi! Tant mieux pour ma vie sociale, tant pis pour moi!