Les russes sont au bord de la défaite finale, les Alliés arrivent dans Moscou. Poussé à bout, le colonel Cherdenko convie le général Kroukov à découvrir le projet dont il avait la charge : le savant Gregor Zelinsky a, dans le plus grand secret, construit une machine à remonter le temps, qui leur permet d’éliminer l’artisan de la victoire Alliée, Albert Einstein. Revenus dans le présent, ils apprennent que les Alliés sont acculés à la défaite. Cependant, la modification du passé a permis, outre la promotion de Cherdenko au poste de Secretaire Général, l’essor d’une troisième puissance, l’Empire (du Soleil Levant, bien sûr) qui, les méchants, attaquent la Russie à revers. Donc, toujours de l’uchronie, qui est plus un ressort scénaristique qu’autre chose dans la mesure où la disparition d’Einstein ne modifie pas grand-chose à l’arsenal des Alliés.


Grande nouveauté (que je devrais mettre au pluriel, en fait), c’est que désormais, presque toute les structures peuvent être construite sur la mer (sauf les casernes et les usines d’armement) et que pas mal d’unités sont amphibies : le navire tesla des russes, le char de l’Empire, et même le croiseur allié (et ça fait toujours bizarre, un croiseur sur chenilles). De plus, chaque unité a désormais une compétence secondaire : le char de l’Empire, par exemple, peut renforcer son blindage au détriment de son tir, le Kirov peut accélérer en ruinant sa santé, le char allié peut affaiblir le blindage d’une cible au lieu de tirer… Tout cela renforce très fortement l’intérêt du jeu. Pour la petite histoire, j’en suis à de très nombreuses heures de jeu, et vient seulement de découvrir et tester la capacité du char Hammer russe à voler les armes de ses ennemis. Une autre nouveauté, c’est la possibilité de pouvoir bénéficier de bonus au fur et à mesure du jeu (un peu comme dans C&C : Generals), comme la chute de satellites sur une zone de la carte pour les russes, un tir de cryo-rayon Allié qui gèle tout sur un petit périmètre, ou une vague de kamikaze pour l’Empire. Enfin, dernière grande nouvelle, on est désormais assisté par un co-commandant (ou un ami, si on en a), une IA autonome à qui l’on pourra cependant assigner un objectif prioritaire ou donner un ordre de retrait, le cas échéant. D’un côté, je trouve ça génial, d’autant qu’il y a pas mal de co-commandants possibles (à vu de nez, je dirais 3 par factions). Dommage, cependant, de ne pas pouvoir le choisir, et que ceux-ci ne bénéficie pas de stratégie spécifique (genre un spécialisé dans l’aviation, l’autre dans les blindés…). Mais surtout, le souci, c’est que dans la majorité des cas, ils se débrouillent très bien, à tel point que j’ai parfois eu la surprise d’une base avancée ennemie rasée alors que j’allais y donner l’assaut. Dans le pire des cas, l’IA se débrouille très bien, de toute façon, pour occuper l’ennemi, nous laissant libre champ vers un objectif secondaire ou pour une attaque. Au niveau des nouveautés qui méritent d’être signalées, une unité spéciale est attribuée à chaque faction : la célèbre Tanya et sa ceinture à remonter le temps pour les Alliés, la snipeuse russe Natacha pouvant commander des bombardements, et la mystérieuse Yuriko Oméga, pouvant anéantir un peloton d’infanterie à elle seule (et aussi l’aviation, et c’est la seule). Globalement, chaque faction a ses avantages (et donc, ses inconvénients) : les russes ont des unités terrestres puissantes, l’Empire une flotte redoutable et les Alliés sont les maîtres des airs. De même pour la fonction de construire : les Alliés livrent des bâtiments tout prêts, les soviétiques bâtissent d’abord et l’Empire crée des nano-drônes qu’on peut envoyer bâtir où l’on veut, ce qui les rend très intéressant pour une expansion rapide (ou pour envoyer une caserne à deux pas de la base ennemie et la noyer sous le nombre)


Le jeu propose un mode campagne d’une trentaine de missions au total, et un mode escarmouche. La campagne est intéressante car elle permet, durant la campagne Alliée, de faire équipe avec les Russes contre l’Empire. Celle de l’Empire permet de diriger le Bourreau Shogun, une unité quasiment invulnérable, à l’assaut de la Russie. La campagne russe, désolé, est plus classique. On notera cependant que les vidéos de briefing sont moins ridicules (ou en tout cas, ne désavantages personne) et misent par contre beaucoup (mais alors, beaucoup !) sur un casting féminin court-vêtu, entre Dasha et son décolleté généreux et le lieutenant Eva, dont on se demande parfois si elle n’aurait pas oublié de mettre une jupe ou un pantalon. Si vous aimez que votre jolie officier de liaison à moitié dévêtue vous demande d’une voix de chatte en chaleur de donner l’assaut à la base ennemie, vous allez être ravis ! Point d’orgue, la vidéo de victoire finale des Alliés où le nouveau président, en la personne de David Hasselhoff, livre un discours… inspiré : les soviétiques vont connaitre le bonheur en mangeant des burgers, en conduisant de grosses voitures, et n’auront donc plus de raisons de prendre les armes contre qui que ce soit. J’exagère à peine ! A noter que le casting s’enrichit en outre de Gemma Atkinson (la fameuse lieutenant Eva), Jenny McCarthy (Tania), Tim Curry (Cherdenko), Peter Stormare (Zelinsky)…


C&C : Alerte Rouge 3 distance clairement son prédécesseur en tout point, et reste pour moi un jeu vraiment passionnant, à prendre au 2e, 3e, voire 4e degré, quand même, et qui renouvelle un certain nombre de stratégies.

Chat-alors
9
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le 25 août 2017

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Chat-alors

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