Aaah le temps où j'écrivais des critiques bâclées en quelques lignes qui n'apportent rien du tout se contentant de "C'est bien c'est bien 9/10" où je fais l'éloge d'un jeu/film/série/BD/tout ce que vous voulez, sans au final, parler du sujet lui-même.
Sur ce jeu, Crash Bandicoot, j'avais écris ça, ce qui a été pour une raison qui m'échappe pas mal apprécié :
"Crash, c'était à l'époque le Mario/Sonic de la Playstation. Une trilogie de trois perles qui resteront gravés dans la mémoires des possesseurs de la console qui aura marqué le début vers la nouvelle génération. Même aujourd'hui les graphismes sont toujours aussi beaux et n'ont rien à envier à certaines productions récentes. Les musiques sont amusantes et mémorables, le gameplay est très fun, il rappelle un peu un Donkey Kong Country en y rajoutant la dimension de profondeur, en ajoutant à cela un level-design ingénieux le résultat est efficace. Le jeu n'est ni trop long, ni trop court, ni trop dur, ni trop facile, tout est bien dosé. Mais le truc le plus énervant dans ce jeu c'est le système de sauvegarde, qui est plus que frustrants, on ne peux sauvegarder qu'après avoir terminé un niveau bonus ! Et vu comme il peuvent être parfois bien caché c'est pas une partie de plaisir. Mais malgré cela, il reste un indispensable que tout possesseur de PS se doit de posséder et que tout amateur de plate-forme se doit d'avoir essayé."
Hmm... Vous noterez que ça manque un peu de développement tout ça.
Mais bon, Crash Bandicoot étant un jeu que j'aime beaucoup, autant amélioré cette critique pour qu'elle ait plus d'appréciation, parce-que j'en ai marre d'être apprécié uniquement pour mes critiques de trucs tout moisis, alors lâchons-nous autant qu'on peut pour un bon jeu.
Bien entendu je mettrais à jour la plupart de mes critiques. Pour l'heure, commençons par celle-ci.
Donc Crash Bandicoot, c'est une icône de la Playstation et de la plate-forme qui lors de sa création s'interposa dans la gueguerre entre Mario et Sonic, histoire d'étendre un peu la bagarre et pas se laisser abattre. Après tout, y'en a pleins qui veulent être le roi de la plate-forme !
Hélas, notre bon vieux marsupial n'a pas tenu la route bien longtemps, si bien qu'après une trilogie et deux spin-off sur la course et le party-game (Tiens ? Encore du je veux faire comme Mario, faut croire que c'est une manie chez les héros de jeux de plate-forme. Bien heureusement, c'était des jeux qui tenaient bien la concurrence contre le plombier), Naughty Dog a complètement laissé tomber la licence tout comme l'a également fait son partenaire Insomniac Games avec Spyro, sa licence jumelle, et nos héros ont fini par sombrer de plus en plus dans la médiocrité (tout en se rencontrant dans un crossover toutefois). Quel dommage... Heureusement que Jak & Daxter et Ratchet & Clank étaient là pour reprendre le flambeau.
Mais bref, après ce paragraphe historique, revenons sur le jeu en lui-même. Qu'a-t-il de si bon ? Déjà, il a le mérite d'avoir été l'un des tout premiers jeux de plate-forme en 3D, à peu près en même temps que Super Mario 64, mais là où se dernier a apporté un changement radical dans la structure du gameplay de la saga des Mario et même de tout les jeux de plate-forme du monde, avec ses niveaux Open-World et ses objectifs à collecter, Crash, lui, a préféré rester sur une base un peu plus classique. On assiste alors à une nouvelle licence plate-formesque succédant à Super Mario Bros. et Donkey Kong Country, mais avec pour la première fois une troisième dimension. Et c'était un grand pas. Le jeu eut un tel succès qu'il inspira même Ubisoft pour la création de Rayman 2, adoptant alors lui aussi la troisième dimension pour un résultat glorieux.
Donc le jeu commence avec Crash, un Bandicoot (Oui c'est un animal qui existe, cherchez sur Google car j'en ai marre de voir encore des myopes qui le confondent avec un renard ou avec un kangourou) qui s'est échoué sur une plage. Son objectif ? On sait pas trop. En fait si, c'est plutôt lui qui sait pas vu qu'il est assez stupide et très prompt à agir. Car on a une structure d'histoire qui est... la même que Mario en fait. Prenez juste cette phrase :
Peach a été capturée par Bowser et Mario pars pour aller la sauver.
Une ligne. Maintenant changez juste les noms et vous obtenez :
Tawna a été capturée par Neo Cortex et Crash pars pour aller la sauver.
Ce qui donne le scénario de ce jeu. Pour info, Tawna est la copine de Crash qui ressemble à une mama bien en chair avec une bouche bien gonflée et des nichons bien ronds. Pour des raisons marketing (C'est un jeu tout public), elle a été remplacée par Coco dans les jeux suivants (sauf que Coco est la soeur de Crash, et joue plus un rôle d'assistante à la Luigi).
D'ailleurs la structure du gameplay possède aussi ses hommages et inspirations envers le plombier. Dans Super Mario Bros., on ramassait des pièces, et en obtenir 100 donne une vie. Ici, c'est des Wumpa (Sortes de fruits exotiques qui ressemblent à des pommes croisées avec des pêches). Mario casse des blocs, Crash lui casse des caisses. Le masque Maya Aku Aku remplace les champignons et les étoiles, permettant de résister à un dégât causé par un ennemi, et en obtenir trois accorde une invincibilité temporaire. Crash possède même sa petite bébête monture à la Yoshi, ici c'est donc un sanglier, mais il n'apparaîtra cependant que dans quelques niveaux lui étant dédié et avance tout seul, nous renvoyant alors à un niveau demandant de bons réflexes. Dans les épisodes suivants, il est remplacé par un petit ours puis par un tigre, qui apparaitront par ailleurs dans les spin-off multi-joueurs pendant que le pauvre sanglier a été complètement oublié.
Évidemment ce jeu n'est pas sans idées, et il apporte alors des éléments qui lui sont propres, Crash est notamment capable de faire la toupie comme seule attaque, ce qui a pour effet d'envoyer valdinguer les ennemis et démolir les caisses juste à côté. Il y a aussi des caisses explosives qu'il vaut mieux éviter de toucher trop brutalement pour pas se faire exploser, et des diamants à collecter si toute les caisses d'un niveau ont été brisés, donnant alors accès à des zones inaccessibles sans ces objets.
On enchaine des niveaux aux environnements et à l'architecture variés, on bat les Boss à chaque section, et ce jusqu'à arriver au Boss de fin, bref, on progresse comme dans tout jeux de plate-forme classique.
Niveau graphisme pour tout dire ça envoie pour l'époque. Pour un jeu datant des premiers pas de la 3D dans le jeu vidéo c'est franchement pas vilain et ont pas trop mal vieillis en plus. Les décors sont chatoyants et l'allure des personnages très sympa et rappelle un peu des cartoons de Warner Bros, dont on sent aussi pas mal l'inspiration dans l'univers du jeu. Il y a même des animations hilarantes quand vous perdez une vie, écrasé, explosé en mille morceaux, cramé et réduit en cendre, encore une fois visiblement pour accentuer le côté cartoon du jeu.
Les musiques envoient aussi du pâté, y'a pas à dire ça donne vraiment l'impression d'être en Australie, les personnages parlent dans une espèce de yaourt amusant et les bruitages sont bien cartoonesques comme on les aime.
Certes, le gameplay aurait pût être plus original, car c'est vrai que ça ressemble beaucoup à du Mario et à du Donkey Kong Country, mais il reste cependant très efficace, bien jouable et on s'amuse. Le level-design est plutôt bien ficelé et on progresse sans problème.
Le jeu n'est ni trop long ni trop court, il n'est aussi ni trop dur ni trop facile, le jeu est très bien dosé, et la durée de vie est tout à fait honnête et on y revient avec joie de temps en temps, ou on prolonge le plaisir avec ses deux suites.
Le scénario... Bah que d'importance.
Après j'aurais quelques reproches à faire déjà que les Boss sont quand même un peu trop faciles voire même stupides pour certains, et aussi le système de sauvegarde est HORRIBLE il faut terminer un niveau bonus disponible une seule fois dans certains niveau pour pouvoir sauvegarder, si c'est pour avoir un système pareil ça aurait revenu au même de ne pas avoir fait de sauvegarde.
Quoiqu'il en soit, Crash est un excellent divertissement à essayer pour tout amateur de plate-forme, et un indispensable de la ludothèque de la PS1.
