Daemon X Machina
5.9
Daemon X Machina

Jeu de Marvelous! et Nintendo (2019Nintendo Switch)

Mi-démon, mi-machine et re mi-démon derrière

Bon nombre de joueurs ont leur(s) péché(s) mignon(s), ou un genre de "jeu de niche" qu'ils apprécient tout particulièrement, même quand c'est pas ouf. Pour moi, les jeux de mechas en font partie, et dieu sait si ils sont rares. Sur ce point, on a pas eu grand chose à se mettre sous la dent depuis Zone of the Enders (ZOE) ou Armored Core 2 sur PS2, c'est dire si ce Daemon X Machina était attendu.


Et le résultat est... pas ouf, malgré quelques bonnes sensations.


On peut déjà évacuer le scénario, qui contient un peu d'Evangelion et un gros morceau de ZOE, le tout saupoudré de considérations métaphysiques sur le sens de l'humanité. En vrai, il y a quelques moments sympas qui traitent du transhumanisme et de l'intelligence artificielle, mais la mise en scène un peu plate et le terrifiant manque de charisme de la plupart des protagonistes ne nous aident pas à s'investir pleinement dans l'intrigue. Le jeu manque clairement de cut-scenes et de moments épiques. On ne sait pas grand chose non plus sur l'univers et sur les organisations qui nous donnent les missions. On se contente simplement de les enchaîner les unes après les autres, sans vraiment de lien entre elles (sauf à la toute fin).


Niveau gameplay, il y a des trucs que j'ai trouvé très cools, comme le maniement général de notre mecha ou le feeling de la plupart des armes, et d'autres beaucoup moins cools, comme le corps-à-corps hyper rigide ou les missiles à tête chercheuse qui ne donnent absolument aucun feedback satisfaisant. Sans rentrer dans le détail de comment on joue, disons qu'il y a des moments où l'on écrase tout sur notre passage de manière très jouissive, et d'autres où l'on peine à battre un ennemi pour lequel notre arsenal n'est pas adapté. Ce dernier point peut cependant rapidement être corrigé, étant donné qu'il est possible de se préparer autant de panoplies que l'on souhaite, pour autant de situations différentes.


La personnalisation de son mecha est en effet assez bien foutue. Il est possible d'embarquer jusqu'à quatre armes que l'on peut switcher en combat (armes de tir, épées, bouclier...), une arme d'épaule (lance-missile, canon, gros laser...) et un élément auxiliaire (boosts supplémentaires, générateur de soin...). Chaque partie du corps peut également être modifiée (tête, corps, bras et jambes) pour rendre son mecha plus ou moins rapide et inversement plus ou moins résistant. Rajoutez la possibilité de modifier les couleurs et de coller des autocollants, et vous pourrez sans problème construire le mecha de vos rêves. Votre pourrez également personnaliser votre avatar, ainsi qu'améliorer ses caractéristiques. Ces améliorations ne sont pas anodines, et seront très utiles si en plein combat vous choisissez de sortir de votre mecha, ou si ce dernier est détruit. Dommage que la partie solo ne contienne qu'une seule et unique mission vous obligeant à être à pied...


Pour finir sur les graphismes, si les décors sont moches et relativement vides, le jeu est heureusement sauvé par son excellente direction artistique et par le choix des palettes de couleurs bien flashy. Il faut aussi reconnaître aux développeurs le travail accompli depuis la première démo, puisqu'il y a finalement très peu voire pas du tout de ralentissements, et que l'ergonomie des menus et des affichages est je trouve plutôt cool.


Bref, j'aurais aimé pouvoir vous dire que ce Daemon X Machina est un inconditionnel du genre, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Le jeu s'adresse vraiment aux fans de mechas, et même encore tout le monde n'y trouvera pas son compte, la faute à une mise en scène pauvre au service d'un scénario faussement complexe, et à un univers sous-exploité rempli de protagonistes peu charismatiques. Et le gameplay inégal ainsi que la répétitivité des missions ne sauve pas le tout.


Après, le jeu est assez court (un peu plus de 20h pour tout le solo) et se parcourt finalement avec un petit plaisir non dissimulé, malgré ses défauts (sauf pour le boss final, impardonnable :p). Il reste encore le multi online qui peut être très sympa (non testé car pour l'instant je n'ai pas le online sur la Switch), et pour lequel la customisation de son mecha prend tout son sens, notamment la partie "usine" qui permet de développer tout un tas d'armes et armures à partir des loot des ennemis.

Vash
6
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le 18 sept. 2019

Critique lue 972 fois

Vash

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