Si les deux derniers épisodes sont une merveille d'un point de vue réflexif et scénaristique, les quatre premiers (on va dire jusqu'à la Funhouse, parce que mine de rien il y a des choses très intéressantes à partir de ce passage du jeu) sont une agonie de tous les instants et rendent la traversée laborieuse, douloureuse, insupportable.
Les personnages sont clichés, le protagoniste a environ le charisme et la présence de Maxine dans Life is Strange (spoiler : néant) et même si l'on peut y voir une explication dans le dénouement final, ça reste éprouvant à jouer. Je n'ai pas ressenti le même attachement pour les personnages que dans le premier (et déjà, ça avait ses limites, ça va qu'il y avait Kyoko, Byakuya et Céleste), les explications des meurtres et les procès deviennent une pure loufoquerie grotesque, l'ambiance métallique et crue du huis-clos disparaît... vraiment, ça a été dur pour moi.
MAIS. (y'a toujours un mais)
On retourne aux basiques améliorés lors de l'épisode final, on retrouve l'oppressant, la torture psychologique et idéologique, les principes et idéaux mis à mal, le coup de poing dans le ventre aux croyances que l'on peut avoir et c'est bon. J'ai beau avoir subi les quatre premiers chapitres, il n'empêche que le reste emporte, envole, emmène, pour mieux écraser dans la cruauté et les interrogations. Ça passe.