Darksiders par Alda Marteau-Hardi
C'est une petite exclusivité que je vous présente aujourd'hui puisque je vais vous parler – asseyez vous bien – du premier Legend of Zelda SUR XBOX360 !
Je vous laisse un petit temps histoire de vous remettre de cette émotion puisque soit vous êtes un puriste et vous vous dites « P'feu ! Encore une histoire de fric, ça va être tout pourri de toute façon le meilleur c'est A link to the Past. » ou alors vous êtes un fan enjoué qui ne possède malheureusement pas la Wii et vous sautez en rond devant votre PC en glapissant des petits « WTF ! WTF ! WTF ! ». Il est également possible que vous ayez un air suspicieux « Mais j'en ai pas entendu parlé de ton truc, c'est quoi l'arnaque ?? » dans ce cas vous comprendrez que les développeurs ont bien gardé leur secret...
La noirceur de Link peut enfin s'exprimer.
La console de Microsoft ne s'adressant pas du tout au même public, un changement d'ambiance a été nécéssaire et à la manière de Soulcalibur 2 sur Gamecube, Link laisse donc Hyrule derrière lui pour s'attarder... dans notre monde; de nos jours.
Mais je vous rassure de suite, le monde tel qu'on le connait ne va pas rester bien longtemps. En effet, l'apocalypse fait rage, les anges combattent les démons en plein coeur de New York et Link arrive pour faire le ménage au milieu de tout ce merdier. Manque de chance, il se fait poutrer par un démon majeur qui vient de tuer un général des forces du Paradis et le laisse pour mort.
Voila notre Link devant le conseil de l'Équilibre, accusé d'avoir combattu aux côté des démons et d'avoir trahi la loi. Heureusement pour notre Héro millénaire, il parvient à convaincre le conseil de le condamner à retourner sur Terre pour rétablir l'Équilibre. Au pire il se fera tuer par les démons et la sentence de mort sera accomplie. Pour s'assurer de sa loyauté, il sera en permanence sous la surveillance d'un Démon et devra suivre ses directives.
Quand il revient sur Terre, 100ans se sont écoulés. Il ne reste plus aucun humain, les constructions démoniaques se mêlent aux ruines, les anges provoquent quelques escarmouches mais sans parvenir à contrebalancer la domination démoniaque.
Le style graphique est totalement à l'opposé de ce que les Zeldas précédents nous ont habitués et se rapproche complètement de ce qu'on peut voir du côté des cinématiques de World of Warcraft ou dans l'univers de Warhammer 40000. Et le moins qu'on puisse dire c'est que tout est magnifique et parfaitement intégré.
Link troque ses habits verts contre une armure de plates, une épée bien plus grosse, un gantelet imposant ainsi qu'une cape rouge du plus bel effet. Les monstres bien que peu variés (il en existe une quinzaine de types différents) ont chacun leur look propre et une grande cohérence se dégage de l'univers.
Au niveau du gameplay on retrouve le système de progression classique avec un environnement ouvert librement explorable dont les zones se débloquent au fil des items que le héro ramasse dans les donjons.
Des donjons eux aussi classiques dans lesquels les pièces sont souvent verrouillées par quelques ennemis à détruire, par un interrupteur à activer ou par une clé à trouver dans un coffre. Des coffres qui contiennent Vie (âmes vertes), Courroux (âmes jaunes, faisant office de magie), Âmes bleues (équivalent des rubis), Boussole, Carte du donjon,...
Les boss sont toujours indiqués sur le plan par une tête de mort, et ils sont relativement énormes et nécessitent chacun une technique différente pour en venir à bout.
Jusqu'ici, c'est du Zelda connu, et comme toujours ça fait plaisir. Mais les changements sont là et cet épisode introduit une réelle rupture avec les précédent, pas uniquement au niveau de l'ambiance mais également au niveau de la violence:
Terminé les regroupages de poules, les courses dans la forêt pour aider mère grand a faire son potage aux champignons. La fin du monde c'était le siècle dernier et il ne reste plus grand monde pour en parler. Les seuls protagonistes auxquels on aura affaire sont ceux qui pourront nous indiquer le chemin le plus court pour aller casser la gueule du « Destructeur ». Et ceux qui se dressent sur notre chemin finiront étripés, coupés en morceaux ou broyé avec moultes moultes effusions de sang.
Pour effectuer son office, Link a donc sa grosse épée, mais également une faux et son gantelet. Un fùma shuriken remplace le traditionnel boomerang et un pistolet remplace le lance-pierre. Il a également gagné du muscle et peut soulever des voitures, arracher des poteaux etc... afin de cogner plus fort sur ses adversaires.
La panoplie de mouvements guerriers s'étoffe un peu et il est possible de réaliser des enchaînements avec les différentes armes (plus certains coups que l'on pourra acheter à la boutique). De plus lorsqu'un ennemi est suffisamment affaibli, une pression sur la touche B déclenche la mise à mort avec jets de sang et rotation de caméra qui vont bien.
Au fil des coups, notre Link s'énerve et peut même se transformer pendant quelques secondes en démon rougeoyant quasiment indestructible.
J'imagine que vous l'avez compris, ce nouveau Zelda n'en est pas vraiment un puisqu'il s'agit en fait du jeu Darksiders: Wrath of War, que le Héro que l'on contrôle est Guerre, l'un des quatre chevaliers de l'apocalypse et que le seul lien avec Zelda est la copie de très grande qualité du gameplay et du cheminement qu'il nous offre.
Peu médiatisé, c'est à mon avis le premier grand jeu de 2010. Un must-have pour tout fan de Zelda et de jeu d'action-plateforme.
