Cas d'école

Très classique dans son fonctionnement, ce jeu m'a quand même totalement séduit par sa direction artistique. Tous les éléments du jeu, décors, objets, armes, l'armure du perso, sont incroyablement détaillés et ont un design cohérent avec le style général. Le soucis du détail est parfois poussé assez loin ; je me souviens par exemple avoir vu dans un ascenseur une fiche d'entretien avec les dates des précédents controles comme on peut voir dans nos ascenseurs ou sur nos extincteurs (c'est anodin, mais sympa).
Bref, ce qui pousse à continuer est le plaisir qu'on prend à parcourir les environnements du vaisseau en ruine.

Oui car ce n'est pas le gameplay, sympa mais très très vite répétitif qui donne envie d'aller au bout. Malgré tout les combats sont très marrants : il est question de démembrer les aliens plutôt que d'essayer de toucher des organes vitaux. On aura pour ça comme arme ce qui tiendrait plus d'outil en temps normal : le flingue qui fait des entailles rectilignes (arme finalement la plus efficace du jeu) et le lance scie-circulaire qui flotte ensuite à 2 mètres devant nous et dont on peut se servir pour gentiment hacher menu les monstres sont les deux exemples les plus jouissifs. L'impression de violence du tout est globalement très bien rendue, et quelle joie de pouvoir écrabouiller ces saletés à grands coups de botte, mais c'est finalement un peu trop lent.

Ok, les combats sont relativement cools, mais cela reste surtout exactement la même chose durant tout le jeu. Ça peine vraiment à nous fournir des scènes aussi épiques que ce qu'on peut voir dans un Resident Evil par exemple. Au mieux, on nous enverra sur la tronche deux fois plus des mêmes monstres que d'habitude, qui seront toujours aussi simples à carpaccio-iser. Les boss quand à eux se tuent toujours de la même manière et sont encore plus simples que les bestioles normales (le boss final est une vrai blague malgré son design plutôt cool).

Dead Space vaut quand même le coup pour ses environnements parfois épiques, pour peu qu'on soit touché par le thème visuel du vaisseau spatial perdu dans un champ d'astéroïde, et son ambiance sonore (oups j'en ai pas parlé : elle marche impeccable, chuchotements inquiétants, grincements mécaniques, respiration haletante et cœur emballé du perso après une baston...).
Pas une révolution, mais du classique maitrisé.