Bon mais frustrant

Je ne suis pas une grande fan de jeux FPS de ce type, c'est un de temps en temps parmi la liste de ce que je peux essayer et aimer. Je pense que pour que cette critique soit honnête, il faut donner le contexte. Première donnée importante, le dernier FPS que j'ai fait était sur PC ("XIII" que j'avais adoré...scénario basé sur la bande dessinée du même nom, FPS génial, niveaux variés, difficulté certaine sans être ingérable...bref. Un très bon souvenir de jeu) Deuxième élément à intégrer...je fais une pause dans Skyrim pour le tester. Forcément...à côté...il y avait un niveau élevé, en terme de liberté, de graphisme, de durée de jeu aussi...bref. Passer de Skyrim à un FPS comme Dishonored, c'est forcément se sentir un peu claustro, frustré et bien d'autres choses encore...On m'a fait la promo de ce jeu il y a un moment déjà, il attendait impatiemment que j'ai le temps sur l'étagère. Le temps est venu...et est assez vite repartu aussi ^^.

Ce n'est pas un mauvais jeu, je ne vais pas grogner comme je l'ai fait quand j'ai déchanté devant Assassin's Creed (qui s'ils sont tous à l'image du premier relèvent plus d'une mauvaise blague que d'une franchise). C'est un bon jeu chaotique. Voilà, pour résumer. Ce qu'on m'avait vendu était vrai, l'univers est vraiment réussi (regardez le prologue...de TRES bonnes idées, sincèrement). Pour ceux qui n'ont pas suivi où vu le teaser, vous incarnez Corvo, accusé à tort d'avoir assassiné l'impératrice de Dunwall alors même qu'il était son protecteur. La fille de l'impératrice (qui ne s'appelle pas Sissi mais Emiliy) a disparu. Au moment où éclate ce complot, la ville est en proie à la peste. Les gens de la haute ont l'elixir pour repousser les fléau, les autres non. Les rues désaffectées sont "joliment glauques" avec leur lot d'emballages vides, de rats, de cadavres...une architecture très élaborée, ambiance XIXème siècle où la révolution industrielle et la technologie croisent encore les lettres rédigées à la main et les rouflaquettes. L'ambiance steampunk reste LE grand point fort de cette histoire. Sorti de prison dans le prologue, vous vous sentez libre, près à conquérir le monde, à explorer ces rues, ces bâtiments, prêt pour toutes les missions qu'on vous proposera afin d'assouvir votre vengeance et faire tomber tous les masques sauf le votre.

Et là, ça commence à pêcher. Le jeu est rapide, les missions sont finalement assez peu nombreuses...il y a bien des missions facultatives, mais bon, elles ne sont pas vraiment présentées de façon à donner envie d'être serviable (mamie a deux hommes qui sonnent à la porte et l'importunent, pouvez-vous régler leur compte, vous aurez un cadeau...vous n'aviez pas encore moins vendeur par zazard non ?) Le scénario qui s'annonce prometteur n'est pas non plus très bien creusé par la suite, ça passe mais on n'est loin d'être à fond dedans pour connaître la suite des évènements (cf. Naughty Dog...). Si les décors sont bien faits, les appartements se ressemblent pour beaucoup dans le quartier, et autre chose qui personnellement m'a refroidi, les interactions avec l'environnement sont très limitées. Vous pouvez ramassé munitions, éléments régénérateurs de santé, et certains objets à revendre (pourquoi certains et pas d'autres qui étaient assez crédibles à côté...? Mystère) mais ça s'arrête là. Pas de possibilité d'ouvrir les meubles, les tiroirs, de faire une fouille un peu plus réaliste et minutieuse (je le redis, je sors de Skyrim quoi...).
Un point fort du jeu est de pouvoir choisir un peu sa méthode d'approche: vous pouvez choisir d'être bourrin et de zigouiller tout ce qui bouge, de neutraliser vos ennemis sans les tuer (ils seront seulement inconscients) ou encore de finir le jeu sans une goutte de sang, en vous contentant d'atteindre vos objectifs sans être repéré. Le jeu vous encourage à user de cette dernière approche sans quoi vous contribuez au chaos ambiant. Les armes sont belles, mais là encore peu de diversité (les armes des gardes ne peuvent pas être ramassées par exemple...), le matériel est vite disponible pour achat...Pour ajouter un peu de magie et d'ésotérisme au scénario, Corvo peut avoir des pouvoirs très utiles: arrêter le temps, sauter à une distance importante ce qui relève plus de la téléportation que du saut et d'autres choses encore. Attrayant mais ce sont des améliorations très peu chères, qui s'obtiennent facilement. Au lieu de participer au dynamisme, j'ai trouvé que ça enlevait pas mal de piment (je signal que je fais le jeu en niveau de difficulté normal). Le mode furtif, les animations des armes, la bande-son en font un FPS honnête, sympa, mais sans révolutionner le genre comme cela aurait pu être le cas avec ce que le début du jeu pouvait vendre comme rêve. Ce qui me frustre d'autant plus sur ce point pour être honnête avec vous c'est que j'ai du faire du tri sur mon disque dur et sacrifier des sauvegardes pour faire de la place à cet assassin (5 Go de place nécessaire quand même. C'est simple, si vous avez une slim avec l'espace de stockage minimal vous ne faites plus rien d'autre), ça correspond à ce qu'une partie en cours dans Skyrim sans les extensions me prenait, donc je pense que j'étais en droit d'attendre quelque chose...d'élaboré on va dire, du "lourd" au sens propre. Pas vraiment.

Sympa, honnête, joli, bon moment de jeu dans le sens où j'avais envie de refaire un FPS...mais franchement, il avait les ingrédients pour être renversant et à mes yeux ça n'a pas été le cas. Je serais assez curieuse de savoir si le deuxième opus a réussi à revenir un peu sur ces défauts...je vois bien que le premier a reçu des compliments, des prix, oui...soit...mais bon, une ambiance chouette un gameplay potable et un bon graphisme ne suffisent pas à maintenir mon intérêt si j'ai l'impression que les missions sont toutes "calquées" sur des objectifs redondants et qui sont peu élaborés frôlant ainsi le cliché...("Voler le journal de ..." Oh pitié...soignez un peu l'emballage quoi...).

Un loisir respectable qui n'est pas chef d’œuvre.

On me le refait avec une autre dynamique, j'achète tout de suite ! =) En attendant pour l'heure, je mets une note raisonnable mais ce n'est pas un coup de coeur.