Dis is la Peste

Véritable révélation à l'E3 2012, porté par Bethesda comme son jeu de l'année, Dishonored honore de plus un studio français. Alors que se cache t'il derrière ce jeu faussement RPG aux premiers abords?

L'histoire nous met dans le peau de Corvo, protecteur royal de l'impératrice de Dunwall. Celui-ci est injustement accusé de meurtre de la souveraine et se retrouve donc emprisonné. Mais des loyalistes l'aident à s'évader et c'est là que commence l'aventure.

A partir de là, à vous de voir si vous souhaitez remplir les objectifs secondaire des quêtes et surtout comment vous allez les accomplir. Si cela n'a aucun impact sur l'histoire et la fin du jeu, elle en aura sur le regard qu'ont les autres PNJ sur vous.

Ainsi, contrairement à un Mass Effect où les choix se font pendant les dialogues, le choix se résume dans Dishonored à tuer ou passer inaperçu (ou bien encore se servir de moyens indirects) pour réussir ses missions.

Le gameplay est donc mis en avant avec diverses façons de s'occuper des opposants, que ce soit avec grenades, mines coupantes ou tout simplement en reprogrammant des tourelles et portails foudroyants. Le level design laisse aussi énormément de possibilités avec des tunnels, corniches et autres passerelles. Et c'est là qu'est la réussite de Dishonored.

Néanmoins, on pourra pester sur le background pas assez mis en lumière alors qu'il a l'air très intéressant. Ne préoccupent les PNJ que la lutte de pouvoir, et pas le sort des citoyens minés par la peste. Pour en apprendre plus, il faut chercher et lire tous les livres se trouvant un peu partout dans la ville, mais l'immersion a du mal à prendre. Fort dommage alors qu'une suite est peut être envisagée de n'avoir que très peu d'information sur l'univers.

D'autant plus dommage d'ailleurs que graphiquement on est largement au dessus des standards actuels avec un parti pris artistique très pertinent par rapport à l'histoire.

Dans tous les cas, Dishonored mérite d'être joué et apprécié et change de la plupart des standards actuels. Une bonne bouffée d'air dans un climat vidéoludique morose et sans réelle nouveauté.