Chaque moment d’étourderie, chaque fugue de l’esprit, pendant deux semaines je les ai noyés dans Dungeon of the Endless. Plusieurs heures d’un coup, ou picorant du jeu ça et là, en fenêtré, l’espace d’un moment. Finissant toujours par interrompre le reste de mes activités, rattrapé par la difficulté croissante et la taille de plus en plus conséquente des étages. Sans oublier ce hasard punitif qui conditionne si superbement le genre. Pas de quoi me dissuader toutefois. Jusque tard le soir, sans ressentir la moindre once de lassitude, je lançai groupe après groupe dans le donjon. Arpentant les couloirs à la recherche de la sortie. Ouvrant salle après salle dans l’espoir d’y trouver quelque chose. N’importe quoi.


(...)


Bien qu’il hérite de mécaniques similaires aux rogue like, où les aventuriers sont le plus souvent solitaires, courageux et bien équipés, Dungeon of the Endless va plus loin en faisant d’eux des choses désespérément fragiles. Même au sein d’un groupe leur survie n’est pas assurée. L’aide des machines, qui font d’eux des surhommes, combattent à leur côté, ralentissent les ennemis, leur est donc indispensable. Une tricherie qui ne suffit parfois qu’à peine, les monstres étant en quantité et l’appétit du donjon sans fin. Dans les tréfonds, au plus fort du combat, l’action est à ce point intense qu’à l’écran tout se confond dans un gloubi-boulga coloré. Hommes, monstres et machines ne semblent alors plus faire qu’un. Le seul paramètre qui importe encore étant les jauges de vie de nos héros, qui tressaillent brutalement d’un bout à l’autre. Ici, ils ne sont ni morts, ni vivants. Si j’appuie trop tard, sur la croix verte, ils sombrent. Mais je veille, je tiens bon. Ça tient, ça va tenir. Rocher à la mer, contre lequel les vagues s’écrasent. Ça tient, ça va tenir. Le cristal est attaqué, le cristal est attaqué. C’est bon, on s’en est sorti. On est toujours là. Une porte, une dernière porte ?


(Tiré de : http://johnnysgamelogs.fr/intoxique-dungeon-of-the-endless/)

Memento
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 17 mars 2016

Critique lue 288 fois

2 j'aime

Memento

Écrit par

Critique lue 288 fois

2

D'autres avis sur Dungeon of the Endless

Dungeon of the Endless
Mahg
8

Jailbirds : Les nauffragés

37ème cycle neo-anno 159, bâtiment de transport pénal. Cette fois, j'étais foutu. Mes pérégrinations à travers les systèmes de L'Empire Uni, et mes vagabondages dans leurs exploitations minières en...

Par

le 3 sept. 2014

6 j'aime

4

Dungeon of the Endless
SebFabre
9

Dungeon of the endless fun

Autant vous prévenir tout de suite : je déteste ce jeu. C'est pire qu'une drogue. Les fans de Skryim, Morrowind, ou des récents Fallout me comprendront, avec le classique "bon, je me fais cette...

le 2 avr. 2014

6 j'aime

1

Dungeon of the Endless
Rudymandias
7

For a few doors more

Quand un ami m'a fait essayer Dungeon of the Endless chez lui, j'ai trouvé que le bouzin payait pas de mine. J'ai trouvé l’esthétique plutôt tentante mais en même temps plutôt confuse, et le gameplay...

le 16 nov. 2014

4 j'aime

1

Du même critique

Lollipop Chainsaw
Memento
9

Lollipop Chainsaw : une bonne bière, et davantage

(...) Lollipop Chainsaw, c'est comme une bonne bière : calorique, parfois grossière, mais avec ce qu'il faut de fruit et d'ébriété. Pas un jeu qui touchera votre âme, donc. Plutôt un drôle de...

le 11 juil. 2012

20 j'aime

5

Shin Megami Tensei: Lucifer's Call
Memento
10

Critique de Shin Megami Tensei: Lucifer's Call par Memento

Lucifer's Call est ni plus ni moins le RPG qui m'a fait redécouvrir le genre. J'avais suivi sa sortie, étant tombé par hasard sur un trailer, et je découvrais l'esthétique et l'ambiance que l'on...

le 20 oct. 2010

20 j'aime

3

Sanitarium
Memento
9

Critique de Sanitarium par Memento

Captivant dès les premières minutes, Sanitarium dépeint les aventures d'un héros amnésique livré à lui-même, lequel devra, à travers des "mondes" variés, enquêter, comprendre, progresser, incarnant...

le 17 nov. 2010

17 j'aime

3