Enslaved: Odyssey to the West par Bakamaru

Avant même de mettre la main sur le dernier jeu en date de Ninja Theory ( déjà à l'origine d'Heavenly Sword ), je me doutais bien qu'il s'agissait là un jeu qui ne vaudrait pas le coup acheté plein pot, mais que je me devais de faire, ne ce serait-ce que pour l'univers. La démo ne m'avait pas vraiment convaincu, mais je sentais comme un petit quelque chose chez Monkey et Trip ( les personnages principaux ), et les décors qui m'attirait. J'ai donc décidé de m'y mettre, et au lieu d'affubler de critiques les développeurs, je préfère remercier internet pour toutes ces bonnes affaires.



Pourquoi je n'ai pas envie de descendre le jeu malgré la tonne de défauts qu'il accuse ? Tout simplement par ce qu'il m'a complètement fait tripé ( jeu de mot déjà fait cent fois, mais involontaire sur ce coup-ci, c'est juste un mot que j'utilise beaucoup ): Son univers, son ambiance, ses personnages, son humour, son histoire ( libre adaptation du voyage en occident, si je me goure pas de titre... ) ... bref, pas mal d'arguments de poids, surtout que tout est là ce qui sauve le jeu.

Si le scénario, les protagonistes et la direction artistiques sont de vraies réussites ( même si il n'y a rien de spécialement révolutionnaire ), le gameplay et l'aspect technique empêche le jeu d'atteindre l'excellence. Il est bien dommage que le framerate soit si instable, que les combos soient si peu nombreux, que les phases d'ascalades soient si assistées ou encore et surtout que cette foutue caméra fasse des siennes toujours au plus mauvais moment ( forcément, ce n'est pas drôle sinon ).

Bref, je m'en doutais avant de m'y mettre mais il n'empêche que je suis bien content d'avoir vécu cette expérience qui mérite décidemment de l'être. Le jeu m'a d'ailleurs fait pensé à plusieurs reprises à du Beyond Good & Evil, par-ci par-là tout le long de l'aventure avant de se terminer ( assez rapidement d'ailleurs alors je vous conseille d'attaquer le mode hard directement, à moins que vous n'aimiez pas vous prendre la tête ) sur un délire plus "matrixien" assez inattendu avec une toute fin que je ne peux m'empêcher de trouver frustrante.



Cela dit, malgré ses défauts ( qui ne cessent de nourrir les nombreux doutes que j'ai vis à vis du prochain Devil May Cry ), Enslaved est une bonne petite surprise qui aurait mérité plus de fignolage sur bien des aspects, mais se révèle tout de même au final une quête dont il serait dommage de se priver, à petit prix tant qu'à faire, pour toutes les raisons citées au dessus, ajouté à cela le manque de rejouabilité. Puis, accessoirement, cela vous aura également la satisfaction d'avoir donné un petit coup de pouce à Ninja Theory, qui est tout de même un studio doté d'un bon potentiel.

Prochaine étape, DmC. Faut-il avoir peur ? Evidemment.