Il y avait un air de crunchips refroidis dans l'air à l'époque. Une bonne dose de surréalisme, un brin d'enthousiasme, quelque chose allait se produire. Ca se sentait, dans l'air porté par le vent, le renouveau d'une époque, on allait enfin voir la démonstration sublime d'une déflagration. Faut bien l'avouer, on était tous perplexe. Il y avait peut-être deux ou trois connards englués dans leurs principes, annonçant déjà l'apocalypse, la tragédie naissante : paraîtrait qu'on plongerait dans les abysses ténébreux. Pourtant, à voir la gueule du chérif, on aurait dû se douter que les contre-révolutionnaires avaient raison de craindre le pire. Pourtant même si la stratégie marketing puait la saucisse sèche, il restait le nom en toute lettre sur le bousin : « Roquefort III » Et dieu sait que j'aime le fromage.
Pourtant j'aurais dû le voir venir, les super-mutants étaient devenus des orcs (il y en avait même un de 3 étages). Tandis que sur la vidéo, on voyait un mec avec une manette de Xbox dans les mains tuer des raiders à coup de teddybear animé par le moteur des Elder scrolls. Le choix était crucial, sur quel plateau à fromage le poser ce Roquefort ? On m'avait dit qu'il avait été développé sur console, alors je l'ai mis sous sa cloche d'origine. C'est manette en main que j'ai vu que c'était bien ce vieux moteur qui fait des graphismes qui tâches et des bugs improbable. Graphismes hideux check, c'était sans doute un bon point quand on connait les deux précédents Roqueforts. Mais malheureusement rien d'autre ne suit. Le scénario n'est pas à la hauteur et la fin est pathétique (On nous avait promis 200 fins différentes on nous sert un PowerPoint). Les dialogues sont inintéressants, les personnages peu charismatiques, les villes sont petites et inutiles, les quêtes secondaires sont mauvaises et alourdissent le tout. Pourtant ça n'avait pas si mal commencé, Megaton était une bonne petite ville de départ assez fouillée, on se disait que le reste allait être cent fois plus grand et plus intéressant, mais on voit très vite par la suite que Megaton était la plus grande ville du jeu et les larmes commencent à couler. Au final, on ne prend pas plaisir à continuer, ni a explorer, la carte est peut-être immense mais est étrangement limitée, l'exploration devient un calvaire, les combats sont répétitifs et deviennent vite un point faible. Les endroits visités ne marquent pas ou très peu, les factions sont sous-exploitées, l'univers est sous-exploité, le tout est prévisible. De ce jeu je n'ai retenu que deux points positifs : Un abri (un seul sur le lot) à l'histoire sympathique et la base de l'enclave à l'atmosphère prenante. Mis à part ces sursauts le tout est fade, on est très loin du goût puissant et agréable du fromage. Le VATS quant-à-lui reste une curiosité à exposer entre une loutre empaillée et un crâne miniaturisé.
« Roquefort III » c'est un peu le jambon-beurre d'autoroute sur lequel on aurait apposé les 3 étoiles, alors que l'on attendait juste un casse-croûte dans l'esprit lard-fromage. De toute façon depuis que les propriétaires de la boucherie d'en face ont changés, la viande de brahmine n'a plus le même goût.
400 fromages ça laisse rêveur.