Far Cry 5
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Far Cry 5

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2018PlayStation 4)

Avec son slogan du Yes, on peut supposer que Père Joseph était un ancien employé du Crédit lyonnais. Le sketch des Inconnus parlera sans doute plus à certains.
Bon, c'est le premier que je fais alors pourquoi commencer par celui-là et non pas par les précédents, jugés bien supérieurs (du moins le second et 3e épisode). Eh bien pour plusieurs raisons: d'abord l'open world accessible de suite (et non pas débloquable en grimpant sur des tours), la création du personnage certes minimaliste mais suffisante en choix de tenues pour concevoir un avatar classe (et non imposé avec le sexe et la tête de cul de rigueur). Par ses choix nouveaux lorgnant vers les productions Bethesda (on débute en sortant... d'un bunker. Fallout, sors de ce corps!), il était temps pour moi de prendre un rendez-vous avec les pleurs lointains et je peux dire qu'il n'a pas été raté. D'abord le Dunia Engine envoie visuellement du paté avec son rendu lumineux somptueux et des environnements boisés très détaillés. Le Montana est un terrain de jeu magnifique (me rappelant beaucoup Bordeciel par moment) et le casting aussi déjanté que délirant nous rappelera l'ambiance d'un bon vieux actionner décomplexé des 80's. On n'achètera pas Far Cry 5 pour sa finesse tactique vu que les tentatives d'infiltration échouent souvent, genre "on-s'en-tape, j'ai-un-arsenal-de-malade-je-fonce-dans-le-tas-ça-va-plus-vite-et-c'est-plus-fun-et-tant-pis-pour-les-otages-ça-ne-pénalise-en-rien-de-les-faire-buter!" . Justement, au sujet des otages: au début du jeu, j'en ai flingué beaucoup (involontairement rassurez-vous). Pas d'inquiétude, la résistance s'organisera de toutes façons, de grès ou de force.
Coté narration, on peut pousser des pleurs lointains car c'est loin d'être la panacée. La faute à ce concept de vouloir faire évoluer 3 intrigues en même temps, pris en otage par la sacro-sainte cohérence. Si construire son récit comme on le souhaite est une autre tentative rôliste bienvenue, elle reste hélas bancale dans son résultat. Faire d'un seul trait le scénario de Jacob Seed par exemple se révèle être un petit supplice à cause de ces séances de tuerie à la chaine die&retry très répétitives. Par contre, la région de Faith Seed est une expérience inédite qui mérite le détour (oui la drogue, c'est pô bien). J'ai joué en mode normal et la difficulté reste incroyable en début de partie rendant certains passages imbuvables (la fuite en véhicule après l'altercation du Père). Si ses gros défauts sont énervants, Far Cry 5 reste jubilatoire (même dans son étonnante conclusion, trop excessive pour être réelle) si on le prend tel qu'il veut être, à savoir un bon défouloir arcade où on s'éclate à défourailler du pas-beau dans un cadre naturel de toute beauté.
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Flikvictor
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le 11 juil. 2018

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