Final Fantasy VII: Remake
7.5
Final Fantasy VII: Remake

Jeu de Square Enix (2020PlayStation 4)

Introduction


J’ai toujours mis un point d’honneur à travailler mes critiques dès lors que j’abordais un Final Fantasy, et plus particulièrement un Final Fantasy « récent ». Ainsi, ma critique de Final Fantasy 15 est la dissertation la plus intéressante que j’ai pu faire sur sens critique. En tant que grand fan de la licence, j’avais décortiqué le mieux possible l’arlésienne « Final Fantasy XV », un jeu attendu depuis des années et qui échouait dans sa proposition de jeu, bien que de mon avis, ce n’est pas le plus mauvais Final Fantasy de la licence, et je l’ai bien aimé.


Mais c’est tout. Et c’était bien là le problème. Depuis maintenant plus de 19 ans, aucun Final Fantasy n’a réussi à mettre d’accord un ensemble de joueurs. Le dernier grand jeu de cette saga est à ne pas douter l’épisode X, que j’ai découvert en version Remastered d’abord sur PS4 puis sur Vita. Le jeu arrivait à proposer un équilibre entre la linéarité qui semble être devenue de facto le facteur indissociable de la saga depuis des années. C’est bien simple, un final fantasy couloir est beau graphiquement, mais un final fantasy en monde ouvert ne l’est pas forcément.


Depuis des années, Square Enix cherche désespérément à trouver la voie pour sa saga, et les évolutions techniques des supports de jeu n’aident en rien. Sous l’ère playstation ou super nitendo, un jeu prenait 1 an à 2 ans de développement. Rien à voir avec les 10 ans qui ont pris pour rendre une copie « vanilla » non finie de FF XV. On ne sait pas sur quel pied danser avec cette saga.


Depuis le X, c’est simple, il n’y a pas un seul jeu qui m’a réellement marqué. Les FF mmorpg ? je n’y joue pas, pas intéressé. FF X-2 ? Une honte. FF XII ? Je n’ai pas accroché à ce système de combat et cet univers, je préfère largement la série xenoblade avec un gameplay un peu semblable. FF XIII ? Un couloir géant, vide, avec une galerie de personnages peu intéressants. Son gameplay, sa direction artistique, ses musiques sauvent le tout. Je lui redonnerai probablement un jour sa chance, mais jamais je ne retoucherai à ses suites. FF XV ? Passable. World of Final Fantasy ? Sympathique mais plat et ennuyant.


Quand Square Enix a annoncé son projet de « refaire » son jeu Final Fantasy (VII) le plus apprécié en 2015, j’étais impatient. A défaut d’avoir des projets originaux, on restait dans de la valeur sure. Mais le projet a quand même connu quelques désenchantements. Tout d’abord, on a annoncé que le jeu serait « épisodique » car trop complexe à adapter tel que le jeu de 1997 sur PS4. Et puis on s’est tapé tout un tas de polémiques débiles, notamment une sur la physionomie du personnage de Tifa, risible.


Le jeu prenait du temps à développer parce que adapter des arènes du jeu en tour par tour en version action RPG, ça prenait du temps. Environ quelques temps avant la sortie officielle, le jeu a été annoncé comme mettant en scène uniquement le prologue du jeu original (5h à 6h de jeu), soit la ville de Midgar. On s’attendait donc à un nouveau Final Fantasy « couloir », puisque la partie introductive de FF 7 est linéaire avant de lâcher le jour dans le monde ouvert.


Quand j’ai vu le système de combat présenté dans les vidéos, j’ai perdu tout scepticisme car j’avais réellement l’impression qu’enfin, enfin, l’équilibre entre tour par tour et action RPG était au rendez-vous. Et puis les graphismes étaient impressionnants. De même, Square Enix, en sortant Final Fantasy VIII remastered quelques mois avant la sortie du VII remake, m’avait fait extrêmement plaisir en cessant de renier « le vilain petit canard de la série Final Fantasy », l’épisode VIII, le meilleur Final


Alors, j’ai enfin pu mettre les mains sur Final Fantasy VII remake, un jeu que j’attendais comme le messie, et après presque 40 heures de jeu, en prenant mon temps, en mode « normal », je vais rendre mon verdict de fan sur la première partie du remake d’un jeu que je connais bien puisque je l’ai fait trois fois, dont la dernière pendant le confinement. Alors c’est réussi ou c’est raté ?


1) Un gameplay convainquant mais parfois frustrant


Prenez FF 7, Crisis Core, saupoudré de FF 13 et FF 9 et vous obtenez le système de combat de ce remake qui est bon. C’est clairement plus convainquant que le gameplay beat them all de FF XV.


Globalement, le jeu est un action RPG. C’est un temps réel, donc on va taper et on va remplir sa fameuse jauge ATB qui va nous permettre d’effectuer une action en figeant le temps. On peut switcher de personnage en un instant, et leur donner des ordres.


Le système de matérias est toujours présent, avec quelques nouvelles matérias que vous pouvez obtenir en explorant, en achetant ou en faisant une certaine quête.


Les armes vous permettent d’apprendre des compétences spéciales si vous les utilisez une dizaine de fois, et de plus il y a un sphérier pour les faire évoluer. A la manière de FF 8, vous pouvez choisir automatiquement une orientation attaque, défense ou équilibrée. Sinon c’est manuel.


Du coup, ça permet de construire des armes plutôt orientées offensives ou défensives, et c’est cool.


Le gros problème de ce système de combat, c’est la caméra surtout avec les ennemis aériens. Je suis aussi frustré de voir que lorsque je lance un sort ou certaines attaques, si l’ennemi me touche, mon personnage prend un coup et en plus ne lance pas le sort, perd des PM, de la vie et sa jauge ATB. C’est gavant, il faudra le corriger.


Y a pas vraiment de Levelling dans le jeu, et là aussi c’est un problème. On va globalement avancer tranquillement jusqu’au chapitre 13. Et ensuite à partir du chapitre 14, j’ai connu des piques de difficulté presque injustifiées, ou alors qui demandaient de farmer de l’XP, farmer des gils, farmer des objets pour espérer avancer ou faire certaines quêtes.


Parlons en des quêtes. 26 quêtes secondaires, pas vraiment intéressantes et des objets à collecter dans ce couloir géant. Le chapitre 3, 8, 9, 14 sont les chapitres où les quêtes apparaissent. Et d’ailleurs c’est uniquement dans le chapitre 14 que le fast-travel apparait, c’est n’importe quoi.


Le gros problème du jeu, c’est son rythme dégueulasse. On alterne entre du filler, du semi-filler et de la réinterprétation des scènes originales d’un prologue qui je le rappelle durait 5h. Et j’ai eu l’impression, qu’en plus de rallonger de manière artificielle la durée de vie, ils ont essayé de caler le jeu original quasiment dans celui-ci. La faute à l’écriture.


2) Une écriture fantôme


L’écriture est relativement ratée dans ce remake. Malgré quelques fulgurances dans quelques scènes, et une bonne idée de départ d’introduire un deus ex machina qui va permettre « peut-être » de prendre des libertés avec l’œuvre de base, malheureusement ça part trop loin, tellement loin que à la fin du jeu, y a littéralement plus rien viable pour continuer. A part la fameuse traque de Sephiroth. Et l’introduction de realites alternatives. Mouais.


Et puis ce coté « comique » forcé pour faire sourire les otaku, non merci. J’ai détesté le personnage de Wedge, un personnage qui n’existe que parce qu’il est «gros » et donc l’humour japonais considère cela tellement « drôle » que on va inlassablement te répéter que « dis donc, wedge est gros ». Jessie était insupportable la plupart du temps, seul Biggs tire son épingle du jeu. Le chapitre 4 narrativement m’a complètement perdu, je parle même pas de Rochey, le « rival éco-plus » de Cloud qui est introduit dans le chapitre 4 et ensuite disparait complètement du paysage.


Je ne parle même pas du passage de Wall Market, bousillé à moitié, ou du personnage de Johnny, là aussi personnage insupportable, pathétique, avec un chara-design horrible. Cette écriture va gross modo tout faire pour justifier les pires délires des otaku et des fans fictions. Cloud fait des squats, de la danse et il se travestit, et Tifa fait des tractions, trop cool le remake.


Néanmoins quelques personnages arrivent à sauver les meubles, comme Madame M, Chocobo Sam ou encore Leslie. Mais c’est très insuffisant pour remonter le tout. Le chapitre 11 et le chapitre 15 par contre, j’ai rien à dire, c’est les rares exemples où réellement le remake a pris un passage anodin du jeu de base, et il a fait mieux. J’ai aimé Reno aussi également. Les membres de la Shinra sont plutôt approfondis. Le président Shinra est par contre ultra caricatural.


D’une manière générale Aerith est sublimée dans le jeu, Cloud c’est bien, Tifa un peu en retrait mais elle prend de l’assurance au fil des chapitres et Barret, je me suis réconcilié avec le personnage mais je trouve qu’on le traite trop comme un comic relief.


3) Tiers list des chapitres de FF VII remake


A la manière d’une tiers list, je vais faire un classement des 18 chapitres qui composent FF 7 remake, et donner rapidement un petit avis dessus. Je vais éviter de spoiler le plus possible. Le Grade S(ephiroth), c’est clairement la crème de la crème des chapitres. Le rang A(erith) c’est les chapitres qui sont bons/corrects. Le Rang B(arret) , c’est les chapitres moyens. Et enfin le rang C(loud), c’est les chapitres médiocres, infects qui gâchent le potentiel du jeu d’une certaine manière.


RANG S : Super


Chapitre 1 et 2


Bonne introduction au jeu. Je n’ai pas grand-chose de plus à dire, c’est très bien.


Chapitre 8


Le meilleur chapitre semi-filler du jeu. Ni plus, ni moins, malgré quelques frustrations.


Chapitre 11


Ou comment prendre un petit passage insignifiant du jeu (le cimetière des trains) et en faire quelque chose de carrément plus passionnant, avec une atmosphère sombre et glaciale, un foreshadowing sur Aerith bien pensé, une OST triste au possible. Le chapitre 11 c’est un des rares chapitres ou le remake n’a jamais autant fait sens. C’est simple, ils ont fait mieux que le passage original.


Chapitre 12


C’était obligé que ce chapitre soit réussi. L’attaque du pillier, et c’est très bon.


Chapitre 15


Ou comment à la manière du chapitre 11, prendre un petit passage du jeu original et proposer quelque chose de mieux.


Rang A : Admirable


Chapitre 6 et 7


L’attaque du deuxième réacteur en version revue et corrigée. Bon c’est bien, c’est correct. Mais peut-être un manque d’amusement ?


Chapitre 10


Le fameux passage des égouts en moins bien que l’original. Mais ça reste correct.


Chapitre 16


Un bon chapitre narrativement parlant. Mais il ne se passe pas grand-chose...


Rang B : Bof


Chapitre 3


Le premier chapitre filler du jeu. Ce n’est pas très intéressant à jouer.


Chapitre 5


J’ai failli lâcher le jeu à ce moment précis. Mais le boss final sauve les meubles.


Chapitre 9


Entre coup de cœur et illusion, pour moi ce chapitre propose à la fois des choses excellentes et des choses très mauvaises. C’est beaucoup trop long, parfois très mal écrit et ça gâche complètement la scène de l’œuvre originale. Dommage


Chapitre 14


Le dernier filler avec possibilité de faire des quêtes du jeu ! C’est mal équilibré niveau difficulté, on débloque des choses qu’on aurait du débloquer depuis longtemps. Heureusement que le chapitre approfondi un peu le personnage de Leslie, probablement le seul personnage rajouté qui ait de l’intérêt dans le jeu.


Chapitre 18


Un chapitre frustrant, notamment avec le combat de boss à moto au début. Et ensuite c’est un déluge d’effets spéciaux. De pseudos révélations qui m’ont laissé de marbre. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Après un mid-boss long mais épique, on se bat contre le boss final du jeu c’était bien. Et puis annonce de la fin. Je n’ai aucune attente pour l’épisode 2. Ils sont malheureusement parti trop loin dans le scénario, quel dommage.


Rang C : Catastrophe


Chapitre 4


Le chapitre de la honte. Le chapitre qui m’a fait sérieusement douter sur la pertinence de ce Final Fantasy. Après une petite scène en moto, et un petit approfondissement sur le personnage de Jessie, j’ai enchainé les scènes déplaisantes les unes après les autres. Ecriture calamiteuse, dissonance narrative, humour insipide avec des rajouts par rapport à l’œuvre originale qui n’apportent rien. C’est mauvais. Le pire passage du jeu assurément.


Chapitre 13


Un autre filler qui n’apporte rien, change la continuité de l’œuvre originale et propose un combat de boss en dessous des autres. Pas terrible.


Chapitre 17


Ou l’art de proposer un énième filler alors qu’on arrive à la toute fin du jeu, alors que c’est censé être un point culminant du jeu. J’en ai marre de ce rallongement à l’excès, pour me montrer et me faire faire des actions inintéressantes. Plus j’ai avancé dans ce chapitre et plus ma frustration fut grande. On te balance des combats à profusion, avec des ennemis qui vont te balancer « pétrification », qui bougent tout le temps et qu’on loupe avec les sorts puissants. Les combats de boss s’enchainent et pour la plupart ils sont trop longs et le pic de difficulté augmente d’un coup. On dirait que dans le chapitre 17, on te balance plein d’action pour compenser le manque de péripéties évidentes du chapitre 16 voir d’autres chapitres, mais c’est ultra mal dosé. Littéralement tu enchaines 4 boss à la suite, 4 boss à la suite, avec certes des cinématiques entres et une récupération des PV et des MP mais 4 boss à la suite ! Dont le dernier je me demande ce qu’il vient foutre là, tellement il est dur. Et puis c’est le chapitre qui flingue totalement la direction qui était prise avec le fil rouge disséminé tout au long du jeu. Quelle déception.


4) Un bel enrobage technique et acoustique


Techniquement le jeu est impeccable, l’unreal engine fait des merveilles. Le niveau de détails est incroyable, jusqu’à voir les grains de beauté sur le bras de Cloud. Les visages sont expressifs et arrivent à nous transmettre des émotions. Alors parfois les textures sont dégueulasses, certes, mais que c’est beau. Et fluide… Sauf dans les derniers chapitres, où j’ai eu des bugs visuels, comme si l’image n’arrivait pas à suivre.


L’OST (la musique) est au rendez-vous. Elle est audacieuse dans sa reprise des thèmes originaux, et propose même des sonorités nouvelles (Jazz, rock, dubsteb, electro, chorale…) c’est vraiment du bon boulot. Allez un petit aperçu des musiques qui m’ont marqué :


AVALANCHE thème
WHISPERS thème
ARBITER OF FATE- Advent
ONE WINGED ANGEL- rebirth
MIDNIGHT RENDEZ-VOUS
COLLAPSED EXPRESSWAY
TRAIN GRAVEYARD
SCARLET theme


5) Conclusion et ouverture


Final Fantasy VII remake est un jeu bien embarrassant. Ce n’est certainement pas la claque que la presse spécialisée JV a tant vanté. Je suis passé par une multitude d’émotions paradoxales et controversées au fur et à mesure que j’avançais dans le jeu. Complètement emballé par la démo et le début du jeu, j’ai failli décrocher avec les chapitres 3,4 et 5 qui donnaient dans le filler nul et sans intérêt. Le jeu revient ensuite en force, mais on alterne entre des chapitres bons ou moyens. Avec toujours la volonté de freiner le rythme du jeu, de rajouter des éléments inutiles à une histoire qu’on connait déjà.


Et puis la maestria FF revient, mais seulement pour deux chapitres, le 11 et le 12. Ensuite on retombe dans le filler bas de gamme. Les chapitres 15 et 16 sont les derniers bons chapitres du jeu. J’ai enchainé le chapitre 17 et le chapitre 18 avec une immense frustration et déception. J’ai abandonné ma partie dans le chapitre 18 de rage de voir ce qu’on avait fait de Final Fantasy VII. Je suis revenu après et j’ai finalement complété le jeu, mais c’était difficile.


Final Fantasy VII remake est un jeu bipolaire, un jeu schizophrène qui ne sait pas où il va. Par moment, le jeu offre des sensations de jeu exceptionnelles, et par moment certains chapitres retravaillés sont mieux faits que l’original. Mais c’est quoi ? Un tiers du jeu à tout casser. Le reste du temps on va faire des chapitres corrects ou moyens, parce que soit le jeu rallonge des passages de l’original pour augmenter artificiellement la durée de vie, et ce n’est pas très passionnant, soit parce que l’écriture n’est pas au rendez-vous.


Et puis on a 4 chapitres sur 18, dont les deux derniers (et c’est ça le pire) où j’ai ressenti une colère, une frustration que jamais ou presque je n’avais ressenti dans un Final Fantasy. Le chapitre 4 est immonde narrativement, malgré une bonne idée au début. C’est un filler bas de gamme et sans âme qui n’avait rien à faire dans le jeu. Chapitre 13 ? Je n’ai pas vu l’intérêt de rajouter ce chapitre. Chapitre 17 ? Il compile tout ce qui ne va pas dans le jeu. Rallonger des passages en compliquant sans cesse la vie du joueur, on te balance des ennemis de manière incessante, on se tape 4 boss à la suite dont certains sont ultra-difficiles pour augmenter encore une fois la durée de vie, narrativement ça se casse la figure.


Cette première partie du remake, c’est le yin et le yang. Capable du pire comme du meilleur. Les bases sont là, elles sont bonnes mais doivent être améliorées. Caméra en combat, le fait de se faire toucher alors qu’on lance une action/une magie/ compétence via l’ATB est frustrant car les ennemis peuvent t’enchainer facilement et qu’on perd une barre et des PM. Les ennemis volants aussi c’est casse-pied le combat aérien, la caméra suit pas.


L’écriture doit sérieusement être améliorée. Il faut qu’elle soit constante dans sa qualité. Ici c’est pas le cas, on alterne les bons moments avec les mauvais, et il faut arrêter l’humour débile destiné à faire plaisir aux Otaku, la majeure partie du public de FF 7 original a vieilli, s’approche de la trentaine, je veux un truc mature. Et si possible mieux expliquer les deux ex machina du « destin », probablement encore un délire de Tetsuya Nomura qui, si c’était mieux narré, j’aurais compris de suite. L’idée est pas mauvaise, hein, mais son exécution est ratée.


Je suis sévère avec le jeu, il vaut évidemment bien plus que la note que je lui accorde, mais je suis fan, donc je pardonne peu les errements de cette série. C’est un bien meilleur jeu que FF XV ou World of Final Fantasy, mais c’est un jeu bien plus frustrant. Je ne sais pas comment ça va évoluer avec la seconde partie, mais je suis très sceptique. Je ne comprends pas comment ce jeu peut être si exceptionnel et si mauvais à la fois. Je n’arrive pas à savoir si je l’apprécie ou si je le déteste. Probablement un peu des deux. FF VII original est définitivement le jeu que je vous conseille si vous voulez découvrir ce jeu. Le remake ? Un jeu fan service. Qui pose des bases encourageantes pour le reste de la saga. Mais globalement l’expérience de jeu n’est pas constante. Un mélange entre des moments exceptionnels, des moments corrects voir moyens et 4 passages déconcertants, dont les 2 derniers chapitres du jeu. Réfléchissez bien avant d’investir. Il vaut le coup, mais au prix fort, même pas la peine. Parce que si techniquement il vaut son prix, et que son gameplay est bon, il y a beaucoup de frustrations qui vont vous sauter aux yeux tout au long de l’aventure.


Je lui redonnerai probablement sa chance un jour, mais je ne sais pas si je dois le garder ou le revendre, c’est un jeu clivant, je ne sais pas quoi en penser. Meilleur produit final fantasy depuis longtemps, mais ce n’est pas encore ça. Et sa fin ultra controversée, complexe pour pas un sou, va perdre les joueurs. Certes la direction prise était souhaitable mais c’est parti beaucoup trop loin. Y a plus aucun élément qui me donne envie de continuer.


Pour moi, la seconde partie sera décisive. Ou Nomura arrive à relancer l’histoire, ou ce jeu restera un sympathique jeu hommage, bourré de défauts, mais aussi bourré de bonnes choses. J’ai eu ma claque Final Fantasy VII mais cette gifle fait quand même relativement mal par moments.


Récapitulatif


Pts positifs


Un tiers du jeu incroyable
Techniquement solide (sauf à la fin)
Une VF de qualité
Certains passages qui titillent le cœur du fan
La proposition « destin » au début
Gameplay solide
Aspect RPG plus poussé que dans FF XV
Aerith
OST incroyable
2 chapitres font mieux que le jeu original
Durée de vie correcte en apparence ( 40h et + si affinités)


Pts négatifs


20% du jeu raté
Rallonger artificiellement la durée de vie par des fillers dignes des pires fillers de one piece animé
Rythme inégal
Difficulté qui augmente parfois de manière inconsidérée : je joue à FF, pas à Dark Souls
Ecriture assez foireuse par moment
Le délire de Nomura « destin » qui va trop loin, et qui m’enlève toute hype pour la suite
Un couloir géant
Le mode « difficile » sans objets, sérieusement ?
Est-ce que c’est vraiment rejouable ?

Créée

le 10 juin 2020

Critique lue 247 fois

SpiderVelvet

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