Final Fantasy XV
6.5
Final Fantasy XV

Jeu de Square Enix et Hexa Drive (2016PlayStation 4)

Du potentiel mais on a l'impression que le jeu n'est pas fini


L'histoire



En gros ce que nous dit le film Kingsglaive :
Noctis est le prince du royaume du Lucis en guerre depuis quelques temps contre l'Empire (les méchants). Le royaume est clairement en train de perdre mais résiste tant bien que mal grâce à un énorme dôme protecteur maintenu par le roi.
Passé un certain temps, les méchants voulant en finir proposent un traité de paix. MAIS, en réalité c'était une stratégie servant à tromper le roi. Ils y arrivent et gagnent la guerre. Le roi meurt dans le processus...
Le jeu commence 2-3 jours avant ce funeste événement quand Noctis selon les accords du traité de paix, prends la route pour se marier avec son ami d'enfance Lunafreya. Son père, le roi, l'avait fait escorter par 3 personnes (pour plus de détails sur qui sont ces 3 personnes, regardez Brotherhood).


L’univers du jeu est un monde fantasy dans lequel on a incorporé des éléments de notre monde actuel. Ce qui fait que l'on peut aisément voir une personne en costard et une autre en t-shirt se battre contre un monstre de 3m dans une large plaine verdoyante. Personnellement, j’apprécie ce mix. Du monde réel, ont été récupérés par exemple les téléphones portables et les voitures.
Le téléphone nous permet de recevoir des appels (je vous promets que c’est vrai) et la voiture de se déplacer instantanément (moyennant un put*** de temps de chargement) vers une zone déjà visitée. Par contre, pour les zones non visitées, nous sommes obligé de suivre tout le trajet. En général, il laisse place à des discussions entre les protagonistes, ce qui fait partiellement passer le temps. En complément, pour se rendre à un endroit plus précis une fois s’être rapproché en voiture, le chocobo fait l'affaire.



Les combats



Comme pour la plupart des jeux vidéos, on passe la majorité de notre temps à se battre. Pour vulgariser le système de combat, il consiste à essayer différentes armes/magies sur un ennemi pour découvrir auquel il est le plus vulnérable. On ne dirige que Noctis, mais il nous incombe de gérer les points de vie de nos compagnons et les faire utiliser des attaques spéciales, seul ou en combo.
Pour aller plus loin, on pourrait parler du système d’esquive, des armes fantômes, des invocations, du timing dans les attaques mais j'ai pas envie d'aller plus loin.
Bref, à part pour l’utilisation de la magie que l'on doit créer soit même ce qui au final s'apparente plus à de l'alchimie qui blesse également les alliés à proximité et que du coup, on n’ose pas utiliser, ce nouveau système de combat est plaisant. Il est dynamique mais laisse de la place à la stratégie.



Un Final Fantasy pour les fans comme pour les nouveaux venus



Le scénario est très court, surtout pour un Final Fantasy. La faute à vouloir plaire “aux nouveaux venus”. Dans leurs têtes, les “nouveaux venus” s'ennuient d’un jeu trop long. C’est pourquoi, on se retrouve avec peu de missions principales mais des centaines de quêtes secondaires sans vraiment d’histoire motivante derrière. Heureusement elles ne sont pas toutes à jeter: la chasse aux monstres, les donjons et l’infiltration de bases ennemis sont sympas.
Pour ce qui est des missions principales que je trouvais attirantes au départ, tout a dégringolé passer un certain point, mais je vais éviter d'en dire plus pour ne pas spoiler.


J’ai terminé le jeu au bout de 50h. Quand je repenserais à ce jeu plus tard je n'en retiendrais que Noctis et Gladiolus. J’aurais pu rajouter Aranea si on lui avait donné plus d’impact sur l’histoire.
Les autres personnages alliés comme ennemis n'amènent que très peu d’intérêt. D'abord, le positif : Noctis. Il est le fils d’un roi très apprécié. Ca aurait monté la tête à plus d’un mais lui garde les pieds sur Terre. Malgré son attitude d'apparence nonchalante, il est bon et altruiste. Parfois affecté par les événements, il sait aussi rigoler et s’amuser avec ses acolytes. Malgré tout cela, son comportement semble naturelle. D'ailleurs on a du mal à sentir une hiérarchie entre lui et ses "sujets", c’est agréable à voir.
Pour parler rapidement de ceux qui l’accompagne, il y a Ignis le cuisinier-chauffeur-stratège-moralisateur-relou. Prompto, le blagueur du groupe, ex-camarade de classe de Noctis. Ses remarques font vraiment sourire, le problème est qu'elles sont gâchées par le jeu qui lui fait souvent répéter les mêmes expressions. Puis il y a Gladiolus: sa famille fait office de “bouclier du roi” depuis des générations et ça se ressent dans sa façon de combattre. Malgré ce statut, il traite Noctis comme un petit frère et n’hésite pas à lui remettre les idées en place quand c’est nécessaire.


--
Dans sa globalité, je trouve que le jeu est pas mal. D’ailleurs, je continue à y jouer pour effectuer les quêtes secondaires.
Mais j'aurais préféré 100 fois avoir un jeu plus linéaire laissant place à une histoire mieux racontée et plus complexe. Ca aurait permit un meilleur traitement des relations entre les personnages, d’étendre l’univers et combler certains manques scénaristiques.
Le problème est que l'on a l’impression que le jeu n’est pas fini (les bugs n'aidant pas). On ne découvre pas un monde comme on en a l'habitude dans les Final Fantasy. En dehors du Lucis, il n'y a que 2-3 lieux supplémentaires à l'espace restreint. Egalement, le scénario est trop simple malgré quelques rebondissements. C'est rageant de se rendre compte qu'il y avait vraiment mieux à faire dans la manière de raconter ce périple.


Autre chose, les temps de chargement : ils sont TROP nombreux et cassent le rythme. Comme si ça suffisait pas qu'ils soient nombreux, ils sont longs ! On se croirait retourné à un jeu de PS1.


Pour finir, je vais me contenter de balancer pêle-mêle en spoiler d'autres points qui m’ont embêté dans l'aventure proposée:


Le passage à Altissia avec le Leviathan est trop brouillon, trop rapide, trop coupé par ces maudits temps de chargement. Et qu’est ce que c’est que ce mode Dragon Ball Z où on se met à voler et lancer des attaques sans comprendre ce qu’on fait. Ils nous l’ont même resservi à la fin du jeu. J'ai été plus fier de battre Ifrit, qu'Ardyn.


Ignis aveugle. Choix fort scénaristique mais on en paie les conséquences en le traînant pendant des heures. Non seulement on doit marcher lentement pour ne pas le perdre mais en plus il est à peine capable de se battre ni même d’utiliser la magie.


D’ailleurs, c’est à partir de là que je me suis mis à détester les missions principales. Le mode “survival horror” bien long où on se retrouve à tourner en rond seul et sans armes m’a fait chier au plus haut point. De plus, de mon côté ça a entrainé une grosse différence de niveau entre Noctis et les autres. Donc lors des combats, seul Gladiolus et sa forte constitution m’était utile. Contre des monstres à niveau supérieur, il m’est arrivé de laisser de côté les 2 autres parce qu’il m’était impossible de gagner en m’occupant d’eux en même temps. Et je n’aime pas faire ça.


Ardyn est le seul méchant du jeu. Et qu’est-ce qu’il est mauvais comme méchant. Manque de charisme, motivation balancée en 5 minutes. Par contre, il n'a pas manqué de nous saouler tout le long du jeu. Sa seule vue me donnait envie de remettre la suite à plus tard.


La dernière scène au camp où Noctis a dû mal à leur parler pour la dernière fois m'a beaucoup ému. C’est à se demander pourquoi ils n’ont pas réussi à faire des passages aussi poignants à d'autres moments du jeu alors qu'ils en étaient capables.

mpgo
6
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le 30 nov. 2016

Critique lue 260 fois

2 j'aime

mpgo

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