Divine tragédie.

Final Fantasy XV... Un jeu que j'attendais depuis longtemps et que je ne pouvais imaginer que sublime tellement les trailers et les différentes démos me faisaient frémir.
Peut-être feriez vous mieux de ne pas me lire si vous n'avez pas encore joué car même si je ne dévoile rien, mon ressenti peut vous donner des pistes sur certains élements du jeu.

Nous arrivons donc en suivant le prince Noctis quittant Insomnia. Noctis n'est pas prêt à vivre à l'extérieur, est insouciant et ne sait pas se débrouiller tout seul. C'est ainsi que la première partie open-world, plutôt légère, cristallise bien la personnalité de Noctis. Une vie entre amis, des longues promenades, des détours innombrables, un chat, tout ceci montre bien le caractère immature et insouciant de Noctis qui pour moi est comparable à un enfant.
Au fil de son périple (quêtes secondaires, camping, donjons), on en apprend plus sur lui et ses compatriotes (Ignis, Gladio, Prompto) et l'amitié qui les lie. On découvre les peurs et les passions de chacun et malgré leurs défauts, on finit par s'y attacher.
On remarquera un travail tout particulier au niveau des ambiances, chaque endroit possèdant réellement son identité propre, parfaitement retranscrit par Yoko Shimomura qui parvient vraiment à décrire musicalement des places comme Galdina ou Lestallum et qui arrive à nous faire voyager.

La deuxième partie "linéaire" arrive donc ensuite avec les évènements qui s'enchaînent sans s'arrêter. Ceux qui critiquent que cette partie soit linéaire devraient comprendre qu'une histoire doit rester cohérente pour respecter sa propre diégèse. Or, Noctis est pressé par les Impériaux derrière et par sa quête du cristal devant. Les développeurs ont voulu garder le côté oppressant de cette partie, et pour moi c'est le cas, je me sens réellement oppressé.
C'est exactement le même sentiment pour le chapitre 13, qui pour moi est bon, car l'oppression est à son paroxysme et c'est exactement l'émotion qui a été voulue par les développeurs de Square.

Le système de combat est vraiment excellent et lorsqu'il est maîtrisé permet d'engager des combats épiques entre esquives, téléportations, combos et commandes. Gros bémol néanmoins, j'admets que les combats dans les étroits couloirs contre nombre d'ennemis sont problématiques et malheureusement difficiles à gérer, ce qui est vraiment dommage car à côté, les combats en plein air ou les un contre un peuvent être rapidement jouissifs.

La fin est sublime et les combats la précédant sont vraiment plaisants à jouer et à voir. La scène cachée dans le générique m'a vraiment ému, remettant encore une couche sur ce qui s'était passé précédemment. Lorsque je rejoue maintenant, il y a toujours un air de mélancolie qui émane des quatre protagonistes semblant me dire "ça c'était avant" avec une grande tristesse.

Ce jeu n'est pas exempt de tout défaut (et j'espère qu'ils seront corrigés) et je comprends que l'on puisse trouver les quêtes répétitives mais l'histoire et l'univers dans lequel se déroule Final Fantasy XV restent magnifiques.

P.S: Mention à Yoko Shimomura, ma compositrice préférée qui a vraiment accompli un travail remarquable, comme d'habitude.