Difficile d'égaler son père

Qu'attends-on d'un tel opus ? Parce que oui, forcément, quand on est le 4e, il y a des attentes.

Un Gears c'est déjà un univers gore, bien rouge parce qu'immaculé de sang, de morceaux de cervelles, de boyaux et autres membres. Sans oublier le bestiaires ma foi sympathique, des personnages caricaturaux, et un gameplay pas forcément révolutionnaire mais parfois jouissif lors d'un tronçonnage ou d'une "fatality".

Bref, lançons le jeu. Le prologue est super sympa, bien brutal comme on aime. Il retrace très rapidement l'histoire de la guerre contre les locustes dans les épisodes précédents. Les graphismes sont vraiment jolis (bon, c'est mon premier jeu sur xbox one).

Puis arrive le premier chapitre. Ben merde alors ! On se bat contre des robot ! Oui oui, on est dans une petite ville toute propre et on "tue" des robots. L'esprit Gears of war prend une grosse claque. C'est aseptisé, on ne retrouve plus du tout le côté organique et sanglant qu'on aime... Bon, passé ce chapitre on s'enfonce dans les profondeurs et on retrouve nos potes à la gueule ravagée qu'on peut enfin tronçonner avec plaisir. Le côté gore refait son apparition et c'est plutôt sympa malgré le traditionnel enchaînement couloir-arène. Pas de changement significatif du gameplay si ce n'est qu'on a l'impression que la liberté de déplacement est encore plus restreinte.

Bon je ne vais pas m'étendre sur le reste, et passer directement au dernier chapitre : la vache, c'est fini ? Comme ça ? Alors bon, le robot géant façon Pacific Rim c'est sympa 2 minutes, mais c'est hyper répétitif : on se cache, on envoie une frappe aérienne et on recommence... Et puis le boss de fin, il est vraiment pas top. J'ai plus galéré à passer le prologue avec les Reavers, et le Brumak du chapitre précédent aurait fait un bien meilleur boss final.

Quant à l'histoire, c'est tout simplement un prologue d'une nouvelle série de gears. Il n'y a pas d'enjeu réellement déterminant, et on sent bien que les locustes sont là pour dire : revenez au prochain épisode.

Les personnages sont vraiment anecdotiques, honnêtement j'ai pas retenu un nom, et notre héros s'appelle pour moi "le fils de Marcus". Même pas une petite personnalité sympathique ne sort du lot... On ne s'émeut jamais pour les morts où les disparus (RIP Mme et Mr Santiago, Carmine le bleu, ou encore Tai)

Tout ça paraît très pessimiste, mais j'en retiens une expérience plutôt divertissante, malgré la pauvreté de l'histoire et des personnages.

Le multijoueur est quant à lui assez rapidement ennuyeux, que ce soit dans les modes classiques qui manquent un peu d'action, où dans le mode horde qui est ultra répétitif malgré quelques améliorations par rapport au précédent.

PS : Le Kaomax est enfin une bonne arme ! Fallait que ça sorte.