Hearthstone par L-AmeRickain
Bienvenue dans ma taverne !
Dans la course au Free To Play majeur de ces prochaines années, Blizzard tente avec Heartstone de rattraper son retard sur un format qu'il avait stratégiquement délaissé. Grosse erreur qui servit de porte d'entrée notamment à League of Legends, qui grignote rapidement le public de Starcraft 2 et est aujourd'hui joué par près de 60 millions de joueurs actifs. En attendant leur vraie réponse, Heroes of the Storm, Blizzard s'attaque ici aux "jeux par navigateur" et autres formats pouvant être portés sur android.
En terme de segmentation du public, cela semble être une bonne idée : le format des parties de 15 minutes, sans stress mais mâtiné de réflexion, fait mouche. Face à un LoL qui oblige une certaine concentration pour des parties pouvant s'étirer en longueur (45 minutes voir plus !), Heartstone propose une expérience différente.
Le jeu vous met ainsi face à d'autres joueurs, dans des duels de cartes piochées au pif dans un deck pré-établi. Vous devrez alors combiner la pose de "serviteurs", soit vos minions qui vous défendront et attaquerons le héros adverse, avec la pose de carte propres à votre classe de personnage : des armes pour votre guerrier, des sorts de soin pour votre prêtre, des totems pour le chaman et des boucliers divins pour le paladin. Si vous faîtes parties des deux systèmes solaires ayant joué à World of Warcraft, vous retrouverez les atouts et faiblesses de chaque héros, sans pour autant y impliquer la race de votre héros (humain ? nain ? Gobelin ? On s'en fout). Tout ça est très simple, chaque carte coûtant un prix à poser, et l'important étant les combinaisons entre cartes, et les échanges plus ou moins avantageux entre cartes des deux cotés.
Heartstone vous materne comme seul Blizzard sait le faire. Le temps d'un tutorial très bien rodé, vous comprenez toutes les mécaniques de jeu. La suite n'est qu'un océan de petites réflexions au fil de decks plus ou moins aléatoires, et au fil de cartes plus ou moins rares et donc puissantes. La clé du succès residera dans votre investissement pour construire un deck un peu plus puissant, car si chaque race à ses astuces pour se défaire d'une carte "légendaire" posée par l'adversaire, les decks les plus travaillés prendront presque toujours le pas sur ceux de base.
C'est le double tranchant d'Heartstone, lorsque votre main ne propose généralement qu'une ou deux alternatives. Pas de quoi se faire un claquage du cerveau, donc, ce dernier étant généralement plus occuper à trouver dans le décor de jeu les endroits où cliquer pour déclencher une animation rigolote.