Sans vouloir répéter les critiques de mes prédécesseurs, je vais faire bref et percutant, comme le jeu dont il est question :
- 1 pour le système de combat : Pas de progression dans la difficulté, ce qui fait qu'au début, j'ai trouvé ça super difficile et agaçant, le temps de prendre en main l'enfant cornu, qui a pour le moins résisté : Mossieur, voyez-vous, met pas moins de 7 secondes (!!!) pour se relever quand il est mis à terre, et 7 secondes, c'est long, suffisamment pour voir sa belle emportée dans les airs par une vilaine ombre volante (mais, où l'emmène-t-elle? Ah, il faut prendre l'échelle - 3 secondes pour s'agripper, 3 bestioles à mes trousses, me revoilà sur le dos, c'est reparti pour 7 secondes de sieste... raaaah); de même, Mossieur est un peu raide quand il s'agit de se tourner. Ces petites impertinences ont bien failli me mettre en pétard devant tant d'impuissance ! Même si, oui je sais, c'est justement ça le but ^^ . Et puis j'ai pris le pli, zigouille-zigouille les vilaines bêbêtes sans problème, surtout avec les épées et la masse ! C'en devient presque trop facile, puisque si l'on évolue, les ennemis, non.
- 1 pour le scénario, un peu léger, j'aurais aimé un touuuuut petit peu plus de développement de ce dernier durant le jeu.
+ 8 pour :
* L'environnement visuel d'une qualité ahurissante (le jeu a 12 ans !) et complètement ouvert,
* L'environnement sonore, juste ce qu'il faut et parfaitement immersif,
* Les couleurs et les effets de lumière sont très bien rendus, même si certaines ombres manquent, ce qui fausse parfois les perspectives (exemple : pour sauter sur une chaîne suspendue, j'ai eu du mal à me placer dans l'axe de la chaîne, puisque celle-ci n'avait aucune ombre portée au sol ou sur les murs),
* L'architecture de la forteresse, son créateur a vraiment du se prendre la tête pour la "construire" et l'agencer, tout se tient, tout est relié, tout a un sens, franchement, chapeau bas, ça fait du bien au milieu de tous ces jeux linéaires,
* Le lien entre les deux personnages que l'on ressent vraiment, et dés le début : quel STRESS quand il faut s'éloigner de Iorda pour aller bidouiller un levier à pétaouchnock ! Quel joie quand on lui reprend enfin la main ! J'étais tellement dans le truc que je me suis même surprise à lui parler ("t'en fais pas", "j'arrive", "viens bichette", "pardon" si je la fais tomber... LOL je devais avoir l'air fine à causer à ma TV),
* Des énigmes variées à la difficulté bien dosée,
* La poésie qui vient, paradoxalement, de l'aspect épuré du scénario et des personnages, et qui permet au joueur de rêver sur le pourquoi et sur l'après, grâce à une fin qui se prête à plusieurs interprétations possibles - c'est sans doute pour cela que l'on ne comprend pas le dernier mot de Iorda avant la FIN, seul dialogue non sous-titré...
* Et surtout, au-delà de toute réflexion, pour le fait que j'ai passé un excellent moment, 10h de jeu d'une traite dans le week-end, et un véritable amour pour ce jeu quand je l'ai eu terminé.
Ce qui donne 8/10 ^^ .
En fait, j'ai pas fait si bref que ça, ahah ! ^^'