A l’heure où l’âge d’or des shoot’em up et autres rail shooter est révolu, laissant une part belle aux FPS, un public se meurt. Les joueurs amoureux de difficulté, d’une époque où les seuls achievements disponibles étaient de finir le jeu ou de laisser son nom en high score sur une borne, où n’importe quel jeu pouvait devenir un best seller de par son innovation ou son intransigeance. Les temps ont changé : Depuis, les licences fortes se font une part belle dans le marché, et les petits jeux peu connus ont du mal à percer. Cependant, depuis la profusion de plateformes comme Steam Greenlight et l’explosion du jeu indépendant avec Minecraft, certains jeux ont pu sortir la tête de l’eau. C’est le cas de Jamestown.

Jamestown est un Shoot’em up indépendant sorti en 2011 sur PC, MacOS et Linux, ayant été un grand succès grâce à des opérations telles que les Humble Bundle et majoritairement Steam. A l’instar des autres succès indés proposant des gameplay novateurs, Jamestown ne brille pas de par son « originalité » : Un shmup de prime abord plutôt classique, plongé dans des graphismes 16-bits. Néanmoins, on retourne dans cette ère tout en gardant à l’idée que nous sommes en 2011 : explosions et boulettes se multiplient sans aucun ralentissement, même sur basses configurations. Le décor en background est un pur plaisir, mais Jamestown ne s’arrête pas là.

Après avoir passé un premier niveau plutôt calme, et en s’habituant aux mécaniques somme toute bien classiques du jeu, on s’aventure dans le deuxième. Et là, on se rend compte des capacités totales du jeu : Une musique à couper le souffle, orchestrant parfaitement une histoire et un univers graphique sublimes. Un OST aura rarement été d’une si bonne qualité, et n’a rien du tout à envier aux grands de la musique. On se surprend à frissonner devant autant de génie.

Une si bonne orchestration ne serait rien sans un gameplay aux petits oignons ; mettant la part belle au scoring, le jeu se base sur un système de bouclier. Plus on ramasse de bonus, plus notre bouclier augmente et, à la manière d’une bombe classique dans les autres shmups, il est possible d’activer ce bouclier, faisant disparaître tout projectile rentrant en contact avec ce dernier pendant l’espace de 2 secondes. Une fois utilisé, la jauge entre en cooldown et vous pouvez activer une deuxième fois ce bouclier durant ce laps de temps. Facile me direz-vous ? Il n’en est rien. Pour scorer, il vous faudra laisser le cooldown descendre jusqu’au bout, ce qui vous offrira une somme conséquente de points. De cette manière, Jamestown offre, en plus de ses 5 modes de difficulté très bien échelonnés, deux possibilités de jouer : La survie ou le scoring, permettant à tout le monde de profiter du titre.

Non content d’ajouter sa touche personnelle en système de scoring, le jeu brise la sainte trinité des vaisseaux Type A-B-C : 7 vaisseaux aux caractéristiques totalement différentes s’offrent à nous, et ainsi 7 façons de jouer. On retrouve le classique vaisseau à tir laser, mais aussi de grandes innovations telles qu’un grenadier à faible cadence de tir ayant la capacité de faire exploser ses tirs à tout moment, un vaisseau de corps à corps capable de créer une illusion de lui-même, un autre avec des tirs autoguidés uniquement sous système de charge… Autant de vaisseaux qui nous offrent une rejouabilité excellente, multipliant les heures passées sur le titre.

Pour la durée de vie, comptez un petit 45 minutes pour boucler les 5 niveaux à la difficulté de votre choix, mais le joueur attendant le challenge sera servi : En plus de ces niveaux classiques s’ajoutent les défis (sortes de petits challenges à difficulté relevée vous demandant de faire un minimum de points en un temps limité, de passer dans des anneaux disséminés sur l’écran tout en survivant ou autre), et la difficulté Judgement. Le bouclier n’absorbe plus tous les projectiles, et les tirs sont multipliés par 5 pour chaque ennemi. L’amoureux du scoring y trouvera son compte aussi, avec un leaderboard fourni et détaillé. Et l’accessibilité y est omniprésente ! Il est possible de jouer jusqu’à 4 (en local uniquement, malheureusement) en même temps dans tous les modes de jeux, que ce soit les niveaux principaux ou les défis.

Conclusion : Jamestown ne se limite pas aux clichés habituels du Shmup. Il les surpasse avec des mécaniques de gameplay riches, un background détaillé et une musique et graphismes sublimes. Là où certains pourraient trouver le genre trop dur, Jamestown offre la possibilité de découvrir très progressivement tout l’univers de ce type de jeu, ayant eu son âge d’or dans les salles d’arcades et sur consoles à l’ère de la 2D. Moyennant un petit prix (comptez une dizaine d’euros pour le jeu et son DLC de vaisseaux), vous aurez le plaisir de découvrir ou redécouvrir un type oublié de la play-histoire. A ne manquer sous aucun prétexte.
SombreLien1
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le 14 avr. 2013

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