Quand Lego voulait faire son Mario Kart

The Lego Group, multinationnal qui aura fait rêver plusieurs générations de gamin via leur produit le plus répandu dans les chambres d'enfant : Les "LEGO". Simpliste dans sa forme cubique, ce produit a permis à des millions d'enfants et d'adultes (moi le premier) à évacuer l'imagination enfoui au fond de chacun de nous. Bien sûr au fil des années les LEGO sont se diversifiés en adaptant de grand produits culturels sous forme de carré (notamment Star Wars), même compléxifiés et diversifiés avec les véhicules et autres batîments à 60 boules le mêtre cube.

La compagnie ayant quasiment le monopole sur l'industrie du jouet de construction (Duplo ne tient même pas 5% du marché), il souhaitait également élargir leur terrain en allant du côté du jeu vidéo. Durant les années fin 90's, Lego via plusieurs studio de développement va se retrouver sur plusieurs plate-forme vidéoludiques et de style également, si possible ceux qui sont dans la vague. TLG (The lego group) a réussi a pondre coup sur coup un jeu éducatif qui ferait passer Adibou pour du Kojima, un jeu de parc d'attraction inspiré par Theme Park World, un jeu d'aventure qui a fait trembler la finesse d'un Myst et bien entendu le jeu dont je développe quelques lignes aujourd'hui : Lego Racers.

Lego Racers sorti en 1999 sur PC, Playstation, N64 et sur Gameboy en version allégé, est un jeu de course sur karting dans la mouvance ce qui se faisait à l'époque, en gros, ce qu'a achevé Mario Kart 64 en 1996. Il était seulement le deuxième épisode de la franchise, mais grâce à lui, il a non seulement permis de vendre une Nintendo 64 en perte de vitesse face à sa concurente japonnaise (Playstation) mais aussi dicter dans une certaine mesure les codes de level desgin et de Gameplay du genre, même encore aujourd'hui, seul Nintendo gère ce genre vidéoludique de main maître.

Ce jeu finalement issu d'une simple commande de copie d'une recette qui marche ne s'éloigne pas de ceux que d'autre ont éssayé de tenter comme Speed Kings sur PS1, Crash Team Racing ou Diddy Kong Racing sur N64 (encore je ne cite que ceux qui ont réussi la copie de recette). Là où Lego Racer devient intéressant c'est ce qu'apporte la mécanique même du Lego, c'est à dire imaginer et construire. High Voltage Software, le studio derrière ce jeu était déjà à l'époque un studio de développement de portage et de commande, en gros, on lui file un chèque et il exécute. Ils ont eu leur période de gloire pour avoir fait le dyptique The Conduit sur Wii et exécuter avec Brio la transposition de MGS2, MGS3 et Peace Walker sur les consoles 360 & PS3 avec MGS Collection HD pour Konami.

Sur le papier l'idée est formidable, construire son bolide avec la même logique de ce qu'on ferait avec nos petits doigts boudinés, c'est formidable, excepté que sur le jeu, ça marche un poil bien. La cause surtout à un manque de diversité de pièce. L'autre soucis c'est que quoi que vous fassiez à votre bolide, rien ne changera l'inertie du kart. Votre véhicule aura la même vitesse et la même résistance si vous en faîtes un tank ou une Twingo, tristesse. Les problèmes du jeu ne s'arrête pas sur ce point, en faîtes le jeu en lui même durant les courses est très répititif est finalement très redondant à jouer (pour dire chiant tout en étant cordial). Les courses sont variés, oui les niveaux et les thèmes sont plutôt variés, mais sur la route rien ne change, pas une seul nouvel élément de gameplay s'ajoute au fur et à mesure des différents championnats.

Kart en main, il n'y a aucune sensation de vitesse comme dans Mario Kart, les power up ne donne aucune sensation de percutement, bref, on est au niveau zéro du fun et de l'entertainement. L'habillage est sommaire mais le pire vient de la musique, écoute-moi ce chef d'oeuvre qui vous hante quoique vous fassiez (menu principal, course, paramètrage).

Lego Racers reste finalement au même niveau des autres productions de la firme Danoise de l'époque, une copie fade sans fond qui reprend juste une idée sans la développer à fond. Même si l'Hardware de l'époque ne permettait pas de créer tout ce que vous imaginiez, le jeu aurait pu au moins soigner sa partie centrale, la course de kart dans ce jeu est aussi passionnante que de jouer au Uno avec ses grands parents atteint de l'Alzheimer. Un jeu de commande développé par un studio qui s'est contenté de suivre le cahier des charges sans s'impliquer ni s'appliquer, trop classique et bien trop fadasse pour avoir une valeur rétro positive.