Tout nouveau, tout beau : on l'attendait, ce Mario Kart HD !

Marre. Je ne parle pas de tous leurs jeux, car ils ont récemment fait quelques efforts.
En proposant du challenge avec New Super Luigi U. En proposant tout simplement un super jeu avec 3D World. En faisant confiance une nouvelle fois à Retro Studios pour Donkey Kong Tropical Freeze. En sortant un Zelda 3DS qui, même s'il m'a rapidement lassé, reste de très bonne facture et renoue avec l'esprit original de la saga (sans pingouins-esquimeaux dans des décors moches et plein de pixels).
Je parle de la saga Mario Kart. Il y a une partie de l'équipe Nintendo qui a décidé de se mettre en mode flemmardise, facilité, vite-vendu. Cette partie me fout les boules, et je suis dégoûté qu'on puisse encore tomber dans leur panneau dégoulinant de recyclage. Je regrette d'avoir cédé à l'achat du jeu.
Pour moi, le jeu porte très bien son nom, encore mieux que son aîné sur 3DS : c'est le 8e Mario Kart.
C'est tout. Pas Mario Kart U, non, pas Mario Kart ceci ou cela, juste...
Le huitième logiciel de Kart Nintendo.
Nintendo conceptualise des courses, fourre des personnages dans un menu et crée une page d'accueil pour naviguer dans l'ensemble. C'est aussi simple que ça. Malheureusement.
Mario Kart 8, c'est un accès à une base de données.

OU ALORS...

Enfin.
ENFIN. Après un Mario Kart 7 intéressant mais peu ambitieux et un opus Wii qui gênait par son côté trop aléatoire et/ou bordélique, Nintendo se décide à proposer un jeu qui, non content de corriger les nombreux défauts de ses aînés, insuffle une nouvelle jeunesse à la saga. Beau à se damner, ce 8e volet tout en HD permet au joueur, et pour la première fois, une vraie immersion. En solo, en local ou en ligne, l'image est toujours terriblement fluide et lumineuse, si bien qu'on se sent vivre la course du feu de départ à la ligne d'arrivée. Les courses ont d'ailleurs nettement gagné en dynamisme : la fameuse anti-gravité contribue au côté pêchu de l'ensemble, mais on peut aussi compter sur l'héritage du 7e opus pour voyager dans les airs, dans l'eau et sur la terre sans rentrer une seconde dans la routine. Les nouveaux circuits se permettent alors toutes sortes de petites folies, de loopings, de cascades subtiles et bien disséminées. Quant au circuits rétros, ils sont tout simplement remis au goût du jour et se présentent dans leur meilleur appareil, comme si Nintendo avait voulu leur donner une nouvelle chance (aussi bons puissent-ils avoir été dans leur opus original).
Bref, ce Mario Kart est à la fois fun et splendide. Que demander de plus ? Un peu de difficulté peut-être.
Et bien en voici ! Exit les courses perdues d'avance à cause d'une bill ball ou d'une carapace rouge qui ralentit trop. Nintendo a enfin corrigé ces injustices casual, et c'est désormais souvent les bons joueurs, pas juste les joueurs chanceux, qui franchiront la ligne d'arrivée du troisième tour en premier. Un changement qui peut paraître léger de prime abord, mais qui ne pourra que modifier profondément votre expérience de jeu et vous forcer à le connaître vraiment.
On regrettera peut-être l'absence d'un mode missions ou de nouveaux modes de jeu, mais il semble que Nintendo ait voulu jouer la carte de la sobriété et de la simplicité pour alléger l'expérience et ne garder que l'essentiel.
Par l'essentiel, on entend certainement le multi ; c'est la quintessence de la saga depuis ses débuts.
On s'éclatera entre potes ou avec des inconnus du monde entier, et c'est bien sur cet aspect-là que les nippons ont voulu se concentrer. L'expérience est millimétrée à ce niveau-là, et dire que la compétition n'est pas grisante serait faire preuve de mauvaise foi. En se concentrant sur le plus important, Nintendo a su faire ressortir le meilleur de son jeu de course indémodable. Un must qui devrait relancer la Wii U sans trop de difficultés.