Bon, au début je croyais que je jouais à Zelda, mais j’ai vite compris que ha non en fait, pas du tout, surtout au niveau de la joie de vivre qui s’en émane.
C’est l’histoire de Nier, qui est accompagné d’un livre qui parle (le personnage sarcastique de service), et de ce que je considère comme la fille idéale. A savoir une nana qui se ballade en slip sur talons, avec un langage des plus sensibles.
Exemple : tu vas t’ouvrir, bordel de putain de porte de sa mère la pute, ou j’t’arrache les couilles !
Et pour décrire l’ambiance, à part des beaux passages musicaux faits de chants féminins et aériens, sous fond de décors de rivières et de prairies, bah c’est un peu la grosse merde.
Dans ce monde, les gens meurent d’un mal incurable, les mères de familles crèvent avec leurs amants au fond des donjons après abandon de gosses, (gosses sombrant dans la folie par la suite. Non mais ce forgeron a vraiment une tête de tueur de masse en milieu scolaire, en passant), les veilles périssent sans avoir connu l’amour, des filles muettes meurent le jour de leurs noces, le pompon revient à ce petit bout-en-train d’Emile. C’est un petit garçon aveugle orphelin de parents et de sœur ayant subi des expériences de laboratoire, tout seul dans un manoir en noir et blanc ( ?), et qui finit transformé en espèce de mr Jack assez flippant : Il est vraiment moche. Heureusement, il finira sacrifié à l’intérieur d’une bulle se fissurant dans les ténèbres, apeuré à l’idée d’une mort proche et inéluctable dans la position du fœtus. Ça va)
La fin numéro 2 nous apprend qu’il est pas vraiment mort. Il a plus que sa tête (il se déplace donc en roulant sur lui-même hum), au beau milieu du désert, à la recherche de ses amis. C’est peut être la chose la plus positive qu’il lui soit arrivé de sa vie.
Pourquoi se taper le jeu plusieurs fois ?
Merci fin B ! (qui permet de comprendre le langage des monstres cette fois). Grâce à toi je sais maintenant que
les ombres-boules lanceuses de trucs rouges qui tuent sont en fait de simples bébés, qui ne demandaient qu’à vivre ! Il suffit d’entendre leurs ouin ouin plaintifs, brrrr. On apprend aussi que le boss robot et le monstre qui le contrôlait n’étaient en fait que des amis (orphelins) qui projetait de parcourir le monde. Chouette ! On ne s’étonne plus des objets curieux laissés par ces gredins une fois butés(une bande de monstres de petites tailles qui te laissent des cahiers de coloriage usés… accompagné d’une ombre moyenne aux courbes étrangement féminines laissant parfois des boucle d’oreilles cassées… le doute n’est plus permis)
On réalise qu’il n’y a pas de gentils/de méchants, tout est une question de point de vue. Chacun défend sa cause et sa vie, et c’est encore plus souligné quand on se décide à refaire le jeu au moins une fois. On débloque alors le pouvoir de comprendre le langage de l’ennemi disais je, et alors là c’est gratiné. On réalise qu’on agit comme une merde. C’est bourré de mystères, ça t’en résout un pour t’en poser 5 autres. Il faut donc faire le jeu plusieurs fois, OBLIGE. T’obtiens du contenu en plus, des cinématiques, pour t’aider à comprendre des trucs, pour connaitre le destin des personnages (et parfois leurs passés !)
Ce qui nous amène à la fin C, à savoir faire un choix :
Vous allez donc
tuer la pauvre Kainé (la fille en slip), afin d’abréger ses souffrances, ou vous suicider et ainsi la faire revivre (mais ça il vaut mieux le sélectionner la 4e fois).
Donc la jolie nana au langage quelque peu châtié meurt d’un couteau dans le cœur planté par vous même(les diverses fins vous ont fait comprendre depuis longtemps qu’elle en pinçait fortement pour vous. Oui, cette petite catin avait un cœur.) Ses derniers mots sont : merci. Alors mon petit cœur s’est serré (un peu, pas beaucoup, je suis pas une tapette) quand notre héros bourru ramasse la fleur lunaire qu’elle fixait dans ses cheveux, regarde vers l’horizon, le regard embué « Ton souvenir luira à jamais dans mon cœur » (ou un truc du genre)
C’est un jeu tellement mélancolique qu’au bout de la quatrième fois à refaire le jeu (fin D)… les sauvegardes s’effacent ! Le jeu met fin à ses jours, en se supprimant de la mémoires de ta playstation, de la mémoire collective, de ta vie, alors que t’y as passé 150 heures , après un très gros attachement au perso et des moments guedins que je développerai plus loin. C’est complètement fou ! Explication de la raison: ton personnage choisit de mettre fin à ses jours pour sauver la mignonne (c’est normal), mais en échange, tous les gens sont condamnés à l’oublier, comme s’il n’avait jamais existé (c’est rigolo, le jeu te demande au moins 5 fois si t’es sûr de bien vouloir choisir cette solution. « Allez, dernière chance, vous voulez vraiment effacer toutes vos sauvegardes ?». Tu dis oui, la mort dans l’âme, et là tu assistes impuissante à l’effacement de ton journal de quêtes, de tes armes, de ton poisson légendaire, (etc) tu te remémores tes joies, tes souffrances, pandanlagueul.
(Peut être qu’il faut pas grand-chose pour m’impressionner, vu que j’ai une faible culture en jeu vidéal)
Voici comme promis un aperçu de mon sadomasochisme :
-Oui, je me suis emmerdée à pécher 150 fois au même endroit pour obtenir un putain de poisson légendaire. Résultat : 50 boites de conserves, 99 poissons dont on se branle, pis le bon.
-Oui, pour résoudre une quête (« je veux dix alliages de machins »), je me suis emmerdée à faire 10 fois (25 minutes le tour) le même donjon pour obtenir un seul machin qui n’est même pas là à tous les coups ! Ouais !
Idem avec des trucs hypra cons(« je veux dix peaux de chèvres ». Passionnant). Tu repères un coin où t’as 3 chèvres qui broutent. Tu te dit : pas grave, je vais faire des allers-retours pour qu’elles réapparaissent (temps de chargement…). Bah que nenni : tu butes l’animal, et tu lootes « de la viande de chèvre ». Et aléatoirement, ou une fois sur 100 si t’as pas de burnes, t’auras ta peau de chèvre de mes chiottes. Je rappelle qu’il t’en faut 10.
Tu te retrouves avec pleins d’armes (30 je crois), mais le choix importe peu. C’est juste le côté collectionneur qui compte. Et le côté « passe 50 heures à améliorer tes armes (4 niveaux chacune) », et là, pareil que pour les quêtes, des heures à trouver des objets rares, à tuer des ombres qui laissent rien 9 fois sur 10. Mention spéciale à « l’œuf d’aigle », où tu te fais chier à traverser tout un village pour des prunes, et vas y que je re-re-re-re monte les échelles (et que re-re-re-redescende au retour) tout ça pour me retrouver avec 50 argiles, 99 minerais de fer dont j’ai RIEN A FOUTRE, quand moi, tout ce que je veux dans la vie, hein, c’est un seul putain d’œuf d’aigle de mes burnes, c’est quand même pas la mer à boire, bon, merde, je demande pas grande chose bordel.
...
Du coup j’ai pris un nurofen.
Et sinon pour les combats, la technique est la suivante : faut appuyer sur carré. C’est tout.
C’est vraiment un jeu fait pour moi ça. Bon, t’as aussi des trucs magiques beaux à l’écran, t’as du choix et tout (là, faut appuyer sur r1), mais personnellement, j’utilisais toujours le même.
Envoutant, poétique, drôle, noir, absurde, classe, migrainal (si on est un trophée-maniaque).