On m'a toujours dit que les DLC étaient casse gueule, parfois faits à l'arrache ou trop cher pour ce que c'est, les éditeurs abuseraient un peu. Avec cette saga je n'avais encore jamais été déçu pourtant. Quand la partie I, est sortie je n'étais pas au courant qu'il y aurait une suite et j'avais été déçu, évidement ça finit sur un cul de sac, c'était frustrant, mais je pardonnais. J'ai découvert longtemps après qu'ils avaient sorti une deuxième partie et c'est cette semaine que j'ai fini de parcourir la fameuse marche blanche.
C'est du tout bon! ça a la même puissance d'évocation que le jeu de base et développe des pistes de réflexion qui ne sortent pas de nulle part puisqu'elles étaient évoqués au sein de l'intrigue principale, ici les scénaristes évoquent le poids de la mémoire et du souvenir. J'adhère toujours autant à la vision de Dieu, ahem Josh Sawyer sur comment doit marcher un RPG à ce niveau :



The other thing worth mentioning with theme is that I think it's often
best, in an RPG in particular, to look at themes as questions rather
than as moral suggestions. In a novel, you might have a theme about
injustice, for example, and the author's ultimate incarnation of the
theme might boil down to "Everyone has a moral obligation to fight
injustice, whether they are victimized by it or not." But in an
interactive, branching medium, it's better to ask, "Are we obligated
to fight injustice even when we are not personally involved?" And then
you give the player the tools to make his or her own decision. You
show them a variety of perspectives. Then you give them an opportunity
to act on their own understanding of the matter, as influenced by
everything they've seen so far in the game. I can't help but be amused
by people who've expressed concerns that Pillars' story is nihilistic
(and that's been a number of people), because that's much more a
projection of how they've synthesized what they've seen than it is a
reflection of some authorial message.



L'univers est aussi étoffé notamment les relations entre les différents dieux et leurs cultes en l'occurence Ondra la déesse des océans et des choses oubliées et Abydon le saint patron des forgerons et des créateurs.
J'aime particulièrement l'idée autour du culte d'Ondra :


Ces prêtres écumant le monde pour débarrasser les individus tourmentés de leurs souvenirs avant de se suicider par noyade lorsqu'ils n'arrivent plus à distinguer leurs propres souvenirs de ceux des autres, afin que ceux-ci soient définitivement oubliés.


Deux nouveaux compagnons : tous deux restent dans le thème mais l'un est plutôt inutile bien que son histoire ne soit pas inintéressante. Le second en dévoile un peu plus sur l'arrière plan du Dyrwood (la région ou se passe le jeu) et arrive à être attachant ce qui n'était à priori pas évident (sans en dévoiler plus il s'agit d'une meurtrière) et son destin dévoilé à la fin du jeu est beau, poignant et bien écrit.


Je suis toujours autant bluffé par la beauté grandiose des décors, qu'il s'agisse de la forteresse des nains, des collines enneigées ou encore de cette magnifique lune écrasée au milieu d'un lac.
La narration dégage une certaine tension et les ennemis principaux sont réussis et impressionnent.


A noter une très jolie conclusion qui m'a personnellement fait frissonné avec une mise en scène au service d'une bien belle idée que j'ai de suite envie de revoir.


Bravo!


Un seul point négatif tout personnel : il s'agissait du tout dernier jeu Pillars of Eternity qui clôture donc mon voyage en Eora, ce qui m'est arrivé de mieux dans l'univers du jeu vidéo de ces dernières années. J'ai aimé parcourir cet univers grâce à une écriture bien ciselée qui pousse à la réflexion et un monde complexe loin de tout manichéisme via des thèmes passionnants et des personnages attachants à la recherche de sens. Le tout donne lieu à des débats amusants, comme ces dix huit pages pour déterminer si le jeu est athée ou pas : https://forums.obsidian.net/topic/85055-main-story-an-atheist-cliche/ (A NE PAS LIRE AVANT D'AVOIR TERMINER LE JEU)


Me voila à attendre avec impatience le jeu de rôle qu'est en train de nous préparer Josh et le RPG Avowed pour continuer à faire vivre le monde d'Eora. Obsidian semble vouloir faire de cet univers son socle ce qui n'est pas pour me déplaîre.

Leo_Mance
10
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le 25 févr. 2021

Critique lue 199 fois

3 j'aime

Leo_Mance

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