J'aurais aimé mettre -1

Par où commencer ? Je suis un grand fan de Portal, j'ai joué aux deux épisodes, testé le mode coop' en ligne, fait les contre-la-montre, lu le petit comic book, bref... J'aime Portal, vraiment. Quand j'ai su, tardivement (pour un fan, tiens), qu'un mod existait et prenait place avant l'activation de GLaDOS (la grande méchante de la saga, l'IA du centre Aperture Science dans lequel se déroule celle-ci), j'étais fou ! Comment un truc se passant dans l'univers Portal pouvait être mauvais ? Candeur, quand tu nous tiens...

Je n'ai jamais vu un jeu aussi mauvais. Même dans les pires titres, je trouve toujours du bon, un truc qui m'oblige à mettre au moins 3 ou 4. Ici, je rêve de hacker le site, juste pour mettre zéro à ce dévot de Satan. Rien, absolument rien ne va dans ce truc, plus un amas de lignes de code tapées par un manchot qu'un jeu. On commence par quoi, la peste, le choléra, le SIDA ou l'hépatite ? On va se faire une liste à puces, sinon tout ne sera pas dit.

La difficulté. J'en ai fait, des jeux difficiles. Mais celui-là... Ici, on n'est pas dans le challenge type "ennemis résistants", ou "énigme difficile". On comprend très vite comment résoudre les salles, mais le gameplay est tellement tordu... Je n'ai sincèrement jamais vu ça. On bouge dans tous les sens, la caméra se perd, ça se joue au pixel près, c'est juste ridicule.

Les bugs. Génial, des humains à Aperture, ça change ! Ah non, leurs lèvres ne bougent pas, ils disparaissent de l'écran, ou encore changent de place d'une seconde à l'autre. Autre chose ? Ah oui, je n'ai jamais pu terminer le jeu, celui-ci crashe avant la fin.

Tout ce qui touche au son. Vous vous souvenez de GLaDOS et sa voix glaçante ? Mes amis, laissez places aux doubleurs les plus mauvais de l'univers. Bordel, j'adore le flegme anglais, mais les voix ici relèvent plutôt du cadavre ambulant qui dit ses dernières paroles. Je ne parle même pas de la bande-son, d'un ridicule absolu.

On veut faire comme les grands ? On sent, en jouant, que les dialogues sont censés être dans la même veine que ceux de Portal, emprunts de cynisme et d'humour noir. Eh bien, c'est loupé. Mais à un point. Je ne m'en suis pas encore remis. Pareil pour le côté action de Portal, c'est loupé. Et ce n'est pas en mettant des drones de Half-Life 2 (ce passage, c'est la fête du slip) que le problème sera résolu.

Bref, je peux pas te dire ce que je peux pas écrire, faudrait que j'invente des mots qui existent pas dans le dico (tu l'as ?), mais j'ai réellement souffert en jouant à Portal : Prelude. Je pense réellement que celui qui a développé cette diarrhée numérique l'a fait depuis les Enfers. De plus, je pense que cette immonde personne l'a fait en croyant sincèrement tenir un parfait hommage à Portal. Mon petit pote, j'adore Pulp Fiction, mais filmer mon vomi et l'appeler "Vincent Vega Origins" ne sera jamais un hommage. Toi, tu as filmé ton vomi après l'avoir cuisiné à la boue.

En conclusion, cette monstruosité n'est à mettre entre aucune paire de mains. Fans de Portal, courez. Nouveaux venus, fuyez. Et ceux comme moi, qui essaient de trouver des bons points ; il n'y en a pas. Mention spéciale à la fin, qui nous montre GLaDOS. Cool, me direz-vous ? Non, puisque le merveilleux créateur n'a pas trouvé mieux que de nous faire marcher, encore et encore, dans des couloirs. On tient un chef d’œuvre. Il doit exister un monde parallèle où ce jeu est bon, et où Zemmour est président.

Mon premier est l'inverse de fine, mon second est un vulgaire excrément, mon dernier qualifie Portal : Prelude. Grosse merde